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- Par father-tom
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La conférence de presse organisée hier par le club a levé le rideau sur une comédie pas vraiment drôle dans laquelle s'est particulièrement distingué le futur président du Racing, Alain Afflelou.
On voudrait ne plus y penser mais tout est fait pour que la situation rappelle celle d'une certaine époque. C'était le lendemain d'une saison plein d'espoirs avec une victoire en Coupe de la Ligue, un homme d'affaires parisien est venu briguer la présidence, chaperonner Duguépéroux, parler d'investissements massifs et de grands joueurs, évoquer des « coups médiatiques » et tartiner la biscotte du supporter avec une grosse confiture de bonnes intentions. C'était en 1997 ou peut-être en 2005... difficile d'y voir clair. Probablement un problème de correction...
PAF à Lens...
La principale information d'hier n'était donc pas l'irrésistible passation de pouvoir entre Egon Gindorf et Alain Afflelou juste le temps de régler les détails juridiques dans la plus grande des confidentialités mais bien ce qui concernait l'avenir sportif immédiat du Racing... A savoir les renforts à venir et le cas du joker. « Frau, c'est chaud » titraient les DNA. Bouillant même. L'ex-Sochalien actuellement 9ème roue du carrosse lyonnais, va finalement rejoindre le Racing du Nord où il va devoir batailler pour écarter ou Dindane, ou Thomert, ou Jussié, ou Cousin, sur le banc. Une perspective visiblement plus grisante qu'une place de messie archi titulaire dans une équipe en déliquescence, qui navigue à vue depuis lundi et qui a déjà un pied en L2. Presque de quoi se dire « on aurait dû s'en douter ». Un coup manqué qui n'a aucunement déçu Alain Afflelou, si l'on reprend ses propos (sic). Le lunetier a en effet plus d'un tour dans son sac et avait prévu le coup !
... et SFR à Strasbourg ?
Homme de terrain qui connaît le foot, sauf les recrues estivales du Racing et les 3/4 des joueurs de L1 (dixit lui-même), il a déclaré ne pas être persuadé « qu'un attaquant soit forcément nécessaire même si quantitativement il en faudrait un supplémentaire ». Devant ce constat implacable (l'audience a dû se retenir pour ne pas rire), l'homme qui « correspond tout à fait au profil de joueur que nous recherchons » serait donc un défenseur central (si si) de 37 ans : Marcel Desailly. On ne présente plus l'ex-capitaine champion d'Europe, champion du Monde, ancien joueur (entre autres) de Nantes, Marseille, Milan et Chelsea, avant un exil lucratif au Qatar où il a dû garder une condition physique de bulldozer à n'en pas douter.
Desailly se donne 15 jours de réflexion, soir et week-end
La femme du joueur souhaite en tout cas revenir au pays et la proposition de Strasbourg, formulée via un coup de fil personnel d'Afflelou, l'a séduite. Visiblement moins emballé, son illustre mari se donne 15 jours de réflexion pour savoir si, malgré son amour indéfectible pour le club ménovien et pour sa femme, il ne ferait pas mieux de finir son époustouflante carrière sur un pari un peu moins risqué (en Angleterre ou aux Etats-Unis ?). Sa venue serait en tous cas un vrai coup médiatique qui pourrait peut-être galvaniser les autres joueurs ? Ce n'est en effet pas donné à tout le monde de jouer aux côtés d'une pointure (en fin de cycle mais une pointure tout de même), recordman des sélections en Equipe de France, et dont l'expérience en périodes troubles peut être précieuse, rassurer, mobiliser. Afflelou croit en tous cas en « l'aboyeur » Desailly, capable d'apporter une âme de guerriers à des « pousse-ballon » (comme dirait Tiburce Darou).
Et la lumière viendra... de Gmamdia !
Tout cela ne règle pas vraiment le principal mal du Racing cette saison : l'attaque orpheline de Mamadou Niang... avec Pagis en capitaine abandonné. Mais là encore, Afflelou a des idées plein la tête, et la réponse fuse : « On m'a parlé de l'attaquant tunisien de 23 ans. Si les gens pensent qu'il a effectivement les qualités qui sont celles qui étaient évoquées lors de son transfert, je pense qu'il faut le prendre et lui dire : tu joueras les trois ou quatre prochains matchs (...) Si Gmamdia a tant de qualités, il faut qu'il joue sans qu'on lui mette la pression en lui disant à chaque match : on te laisse une nouvelle chance. » (source : KCB). Et là, même en consultant le plus grand des opticiens, on voit très très mal comment le fantomatique Gmamdia, largué en CFA où il a pourtant sa chance chaque week-end, va se réveiller et devenir le prolifique attaquant qui fait cruellement défaut cette saison. Toujours est-il que Dugué, la queue entre les jambes et le moral en berne, risque d'être invité assez peu cordialement à aligner régulièrement le mirage du Sahel à la pointe de l'attaque strasbourgeoise. Sortez les petites laines pour cet hiver si vous allez au stade car ça risque d'être plutôt calme. A moins d'un réveil miracle du buteur tunisien, si Dieu le veut. En tous cas, le futur président du Racing semble à peine interventionniste, ce qui doit ravir Marc Keller et faire s'interroger aujourd'hui un certain Philippe Ginestet.
Mercato ou tard...
Pour l'attaquant supplémentaire qui n'est donc plus vital, il faudra attendre le 1er janvier 2006. A cette occasion, Alain Afflelou a annoncé qu'une enveloppe conséquente sera délivrée pour un recrutement devant impérativement répondre à l'objectif « maintien ». Il compte en effet faire venir 3-4 joueurs de tempérament, du calibre d'un Frau. Effet d'annonce ? Car même avec des salaires de ministre et des tickets restaurant, difficile de convaincre un grand joueur de la magnificence de Strasbourg, avec comme ambition sportive un maintien suicide déjà pas mal compromis. Surtout que d'ici janvier, si le réveil n'a pas eu lieu entre temps, il sera sûrement trop tard... D'ici là, il faudra donc croiser les doigts pour que Desailly, par sa suprême aura et son légendaire palmarès, règle tous les maux du Racing, même offensifs (bonjour le défi), en insufflant une révolte de derrière les fagots. Du moins si il vient.
Dugué sur la rampe...
Il fallait être sacrément bigleux pour ne pas se rendre compte qu'Afflelou, dès son arrivée, avait déjà sa petite idée sur le cas Jacky Duguépéroux. Si le lunetier précisait alors qu'il n'était pas un coupeur de tête (ce qu'il a répété hier), entre l'arrivée de Tiburce Darou, l'invitation à la titularisation de Gmamdia et la petite entrevue en tête-à-tête avec l'entraîneur breton, l'avenir de ce dernier semble vraiment se dessiner en pointillés. Si l'opération « prenons 9 points sur les 5 prochains matches » ne réussit pas, Dugué pourra retourner à ses pénates avec un drôle de goût dans la bouche. Quoique... pas si drôle que ça, le goût, en fin de compte.
Organigramme d'alcool dans le sang
Enfin, dans l'ivresse de ces derniers jours, Alain Afflelou en a également profité pour revoir un peu l'organisation du club en parachutant deux hommes « de confiance ». Michel Benguigui sera donc en charge de l'animation au sein de l'équipe (lancers de confettis, spectacles de marionnettes ?) 3 jours par semaine. Second homme de main, Eric Lessieur qui viendra là « bénévolement » par pur plaisir, pour la postérité, afin de jeter un coup d'oeil de temps en temps sur les questions financières et administratives. A la présentation de la chose, sans avoir tous les détails, on pourrait penser qu'il n'y a pas qu'à la Mairie de Paris qu'on trouve de faux emplois. Cela dit, les deux reporters car ce sera bien là leur fonction première auront un rôle plus important qu'il n'y paraît dans la vie du club ; notamment Eric Lessieur, supporter invétéré du PSG qui « mettra à présent toute son énergie pour le Racing ». Ouf ! Merci pour cette rassurante précision.
Quoiqu'il en soit, au vu de tous ces derniers événements hauts en couleur, à cette impression désagréable de disque rayé, ou encore à l'exotisme managérial du futur n°1 du Racing, l'ivresse ne semble pas prête de retomber... Espérons juste qu'il n'y aura pas de réveil, un matin, avec la gueule de bois.
PAF à Lens...
La principale information d'hier n'était donc pas l'irrésistible passation de pouvoir entre Egon Gindorf et Alain Afflelou juste le temps de régler les détails juridiques dans la plus grande des confidentialités mais bien ce qui concernait l'avenir sportif immédiat du Racing... A savoir les renforts à venir et le cas du joker. « Frau, c'est chaud » titraient les DNA. Bouillant même. L'ex-Sochalien actuellement 9ème roue du carrosse lyonnais, va finalement rejoindre le Racing du Nord où il va devoir batailler pour écarter ou Dindane, ou Thomert, ou Jussié, ou Cousin, sur le banc. Une perspective visiblement plus grisante qu'une place de messie archi titulaire dans une équipe en déliquescence, qui navigue à vue depuis lundi et qui a déjà un pied en L2. Presque de quoi se dire « on aurait dû s'en douter ». Un coup manqué qui n'a aucunement déçu Alain Afflelou, si l'on reprend ses propos (sic). Le lunetier a en effet plus d'un tour dans son sac et avait prévu le coup !
... et SFR à Strasbourg ?
Homme de terrain qui connaît le foot, sauf les recrues estivales du Racing et les 3/4 des joueurs de L1 (dixit lui-même), il a déclaré ne pas être persuadé « qu'un attaquant soit forcément nécessaire même si quantitativement il en faudrait un supplémentaire ». Devant ce constat implacable (l'audience a dû se retenir pour ne pas rire), l'homme qui « correspond tout à fait au profil de joueur que nous recherchons » serait donc un défenseur central (si si) de 37 ans : Marcel Desailly. On ne présente plus l'ex-capitaine champion d'Europe, champion du Monde, ancien joueur (entre autres) de Nantes, Marseille, Milan et Chelsea, avant un exil lucratif au Qatar où il a dû garder une condition physique de bulldozer à n'en pas douter.
Desailly se donne 15 jours de réflexion, soir et week-end
La femme du joueur souhaite en tout cas revenir au pays et la proposition de Strasbourg, formulée via un coup de fil personnel d'Afflelou, l'a séduite. Visiblement moins emballé, son illustre mari se donne 15 jours de réflexion pour savoir si, malgré son amour indéfectible pour le club ménovien et pour sa femme, il ne ferait pas mieux de finir son époustouflante carrière sur un pari un peu moins risqué (en Angleterre ou aux Etats-Unis ?). Sa venue serait en tous cas un vrai coup médiatique qui pourrait peut-être galvaniser les autres joueurs ? Ce n'est en effet pas donné à tout le monde de jouer aux côtés d'une pointure (en fin de cycle mais une pointure tout de même), recordman des sélections en Equipe de France, et dont l'expérience en périodes troubles peut être précieuse, rassurer, mobiliser. Afflelou croit en tous cas en « l'aboyeur » Desailly, capable d'apporter une âme de guerriers à des « pousse-ballon » (comme dirait Tiburce Darou).
Et la lumière viendra... de Gmamdia !
Tout cela ne règle pas vraiment le principal mal du Racing cette saison : l'attaque orpheline de Mamadou Niang... avec Pagis en capitaine abandonné. Mais là encore, Afflelou a des idées plein la tête, et la réponse fuse : « On m'a parlé de l'attaquant tunisien de 23 ans. Si les gens pensent qu'il a effectivement les qualités qui sont celles qui étaient évoquées lors de son transfert, je pense qu'il faut le prendre et lui dire : tu joueras les trois ou quatre prochains matchs (...) Si Gmamdia a tant de qualités, il faut qu'il joue sans qu'on lui mette la pression en lui disant à chaque match : on te laisse une nouvelle chance. » (source : KCB). Et là, même en consultant le plus grand des opticiens, on voit très très mal comment le fantomatique Gmamdia, largué en CFA où il a pourtant sa chance chaque week-end, va se réveiller et devenir le prolifique attaquant qui fait cruellement défaut cette saison. Toujours est-il que Dugué, la queue entre les jambes et le moral en berne, risque d'être invité assez peu cordialement à aligner régulièrement le mirage du Sahel à la pointe de l'attaque strasbourgeoise. Sortez les petites laines pour cet hiver si vous allez au stade car ça risque d'être plutôt calme. A moins d'un réveil miracle du buteur tunisien, si Dieu le veut. En tous cas, le futur président du Racing semble à peine interventionniste, ce qui doit ravir Marc Keller et faire s'interroger aujourd'hui un certain Philippe Ginestet.
Mercato ou tard...
Pour l'attaquant supplémentaire qui n'est donc plus vital, il faudra attendre le 1er janvier 2006. A cette occasion, Alain Afflelou a annoncé qu'une enveloppe conséquente sera délivrée pour un recrutement devant impérativement répondre à l'objectif « maintien ». Il compte en effet faire venir 3-4 joueurs de tempérament, du calibre d'un Frau. Effet d'annonce ? Car même avec des salaires de ministre et des tickets restaurant, difficile de convaincre un grand joueur de la magnificence de Strasbourg, avec comme ambition sportive un maintien suicide déjà pas mal compromis. Surtout que d'ici janvier, si le réveil n'a pas eu lieu entre temps, il sera sûrement trop tard... D'ici là, il faudra donc croiser les doigts pour que Desailly, par sa suprême aura et son légendaire palmarès, règle tous les maux du Racing, même offensifs (bonjour le défi), en insufflant une révolte de derrière les fagots. Du moins si il vient.
Dugué sur la rampe...
Il fallait être sacrément bigleux pour ne pas se rendre compte qu'Afflelou, dès son arrivée, avait déjà sa petite idée sur le cas Jacky Duguépéroux. Si le lunetier précisait alors qu'il n'était pas un coupeur de tête (ce qu'il a répété hier), entre l'arrivée de Tiburce Darou, l'invitation à la titularisation de Gmamdia et la petite entrevue en tête-à-tête avec l'entraîneur breton, l'avenir de ce dernier semble vraiment se dessiner en pointillés. Si l'opération « prenons 9 points sur les 5 prochains matches » ne réussit pas, Dugué pourra retourner à ses pénates avec un drôle de goût dans la bouche. Quoique... pas si drôle que ça, le goût, en fin de compte.
Organigramme d'alcool dans le sang
Enfin, dans l'ivresse de ces derniers jours, Alain Afflelou en a également profité pour revoir un peu l'organisation du club en parachutant deux hommes « de confiance ». Michel Benguigui sera donc en charge de l'animation au sein de l'équipe (lancers de confettis, spectacles de marionnettes ?) 3 jours par semaine. Second homme de main, Eric Lessieur qui viendra là « bénévolement » par pur plaisir, pour la postérité, afin de jeter un coup d'oeil de temps en temps sur les questions financières et administratives. A la présentation de la chose, sans avoir tous les détails, on pourrait penser qu'il n'y a pas qu'à la Mairie de Paris qu'on trouve de faux emplois. Cela dit, les deux reporters car ce sera bien là leur fonction première auront un rôle plus important qu'il n'y paraît dans la vie du club ; notamment Eric Lessieur, supporter invétéré du PSG qui « mettra à présent toute son énergie pour le Racing ». Ouf ! Merci pour cette rassurante précision.
Quoiqu'il en soit, au vu de tous ces derniers événements hauts en couleur, à cette impression désagréable de disque rayé, ou encore à l'exotisme managérial du futur n°1 du Racing, l'ivresse ne semble pas prête de retomber... Espérons juste qu'il n'y aura pas de réveil, un matin, avec la gueule de bois.
