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Symbole d'une époque qu'aucun supporter strasbourgeois n'aimerait revivre, Mamadou Bagayoko est parvenu à relancer sa carrière depuis son départ du Racing.
Pas de centre de formation
« Je sors de la banlieue, je suis un peu nerveux, agressif, je sais qu'il ne faut ni craindre, ni afficher de respect démesuré pour quiconque, mais surtout songer à s'imposer. » Même si l'actualité donne à ces propos une connotation quelque peu négative, ils illustrent l'état d'esprit affiché par Mamadou Bagayoko depuis le début de sa carrière.
Natif de la région parisienne, Bagayoko a la particularité de n'être jamais passé par un centre de formation mais d'avoir bourlingué de club en club jusqu'à son arrivée à Dunkerque, en championnat national.
Là, ces relations avec les dirigeants sont mauvaises et le conduisent à quitter rapidement l'équipe pour atterrir à Sens (DH) en 1998, au moment où il est sélectionné par son pays d'origine.
Il a donc la chance de participer un an plus tard au Mondial des Juniors et de terminer troisième de la compétition avec le Mali : c'est là que Claude Le Roy le repère et l'engage dans la foulée au Racing.
Un passage décevant
Comme on le sait, son parcours à Strasbourg n'a pas été des plus tranquilles. Plusieurs fois mis à l'écart du groupe (notamment en avril 2003, en même temps que Roda, Bertin et Ismaël), il n'hésite pas à faire connaître vigoureusement et à chaque fois son point de vue acerbe au staff, aux supporters et à la presse. Sa mauvaise réputation en Alsace est faite !
D'autant que sur le terrain ses performances souvent brouillonnes ne prêtent pas vraiment à l'indulgence.
Au moment de son départ, Bagayoko garde d'ailleurs une certaine rancoeur de son passage strasbourgeois, qui dura tout de même 4 ans (1999-2003) : « Strasbourg m'a fait des misères. Certains auraient pu casser ma carrière si je n'avais pas fait preuve d'une grande force de caractère. Je ne peux pas oublier ça. »
Une polyvalence néfaste ?
Il est vrai que certaines circonstances atténuantes peuvent lui être accordées ; notamment quand on se remémore les expériences pour le moins insolites menées par Claude Le Roy : privé de ces défenseurs africains (Diop, N'Janka), l'entraîneur comptait lancer dans le grand bain le jeune Cédric Kanté. Mais expulsé en CFA et suspendu 2 matchs, l'autre Malien de l'effectif ne peut être aligné en première division pendant cette période.
Le Roy décide donc de reconvertir Bagayoko - attaquant de formation au poste de stoppeur pour le match contre Troyes en janvier 2000. Auteur d'un bon match (la réussite du débutant sans doute), Bagayoko s'accommode plutôt bien de ce rôle inattendu : « C'est une expérience intéressante (...) Elle m'a d'abord permis de m'imposer, ensuite elle a su me convaincre de l'absolue nécessité du travail défensif. Il ne faut jamais laisser les copains de derrière se débrouiller tout seuls. Et puis, être polyvalent ne peut que constituer un plus. »
Oui, mais il paraît que la polyvalence d'un footballeur finit toujours par lui nuire... Le Roy renouvelle en effet l'expérience jusqu'au match contre le PSG dans lequel Mamadou explose : au marquage de Christian, Bagayoko ne parvient pas à empêcher l'attaquant brésilien de réaliser un quadruplé. Fin de l'expérience !
Un nouveau club chaque saison
Désormais le Malien n'occupera plus que les postes offensifs. D'abord à droite, c'est ensuite comme attaquant de pointe qu'il est aligné de temps à autre. Etant bien trop souvent maladroit devant le but, ces réalisations sont rares mais importantes, comme ce but marqué à Lille dans les dernières minutes du match ou celui face à Martigues qui permet au club d'assurer sa remontée en D1.
Joueur athlétique (1m90, 79 Kg), on lui reconnaît des qualités de puissance, d'adresse de la tête, d'endurance dans le pressing et d'un bon jeu dos au but (d'après Loïc Amisse et Frédéric Antonetti). Ces qualités lui permettent de porter successivement le maillot d'Ajaccio (34 matchs, 8 buts), de Nantes (30 matchs, 7 buts) et désormais de Nice (13 matchs, 3 buts).
Retour à la Meinau
A 26 ans, Bagayoko est un titulaire indiscutable des Aiglons dont il est pour le moment le meilleur buteur, comme il le fut en Corse et en Loire Atlantique. Prêté un an à Nice avec option d'achat, il semble y avoir découvert une équipe qui lui ressemble « au niveau du jeu et du tempérament ».
Et samedi il retrouvera le Racing pour la troisième fois depuis son départ, probablement toujours animé par cette envie de « prouver que je méritais une vraie chance à Strasbourg ».
Pour le moment cela lui réussit plutôt bien : 2 matchs à la Meinau, 2 buts.
Citations : DNA
« Je sors de la banlieue, je suis un peu nerveux, agressif, je sais qu'il ne faut ni craindre, ni afficher de respect démesuré pour quiconque, mais surtout songer à s'imposer. » Même si l'actualité donne à ces propos une connotation quelque peu négative, ils illustrent l'état d'esprit affiché par Mamadou Bagayoko depuis le début de sa carrière.
Natif de la région parisienne, Bagayoko a la particularité de n'être jamais passé par un centre de formation mais d'avoir bourlingué de club en club jusqu'à son arrivée à Dunkerque, en championnat national.
Là, ces relations avec les dirigeants sont mauvaises et le conduisent à quitter rapidement l'équipe pour atterrir à Sens (DH) en 1998, au moment où il est sélectionné par son pays d'origine.
Il a donc la chance de participer un an plus tard au Mondial des Juniors et de terminer troisième de la compétition avec le Mali : c'est là que Claude Le Roy le repère et l'engage dans la foulée au Racing.
Un passage décevant
Comme on le sait, son parcours à Strasbourg n'a pas été des plus tranquilles. Plusieurs fois mis à l'écart du groupe (notamment en avril 2003, en même temps que Roda, Bertin et Ismaël), il n'hésite pas à faire connaître vigoureusement et à chaque fois son point de vue acerbe au staff, aux supporters et à la presse. Sa mauvaise réputation en Alsace est faite !
D'autant que sur le terrain ses performances souvent brouillonnes ne prêtent pas vraiment à l'indulgence.
Au moment de son départ, Bagayoko garde d'ailleurs une certaine rancoeur de son passage strasbourgeois, qui dura tout de même 4 ans (1999-2003) : « Strasbourg m'a fait des misères. Certains auraient pu casser ma carrière si je n'avais pas fait preuve d'une grande force de caractère. Je ne peux pas oublier ça. »
Une polyvalence néfaste ?
Il est vrai que certaines circonstances atténuantes peuvent lui être accordées ; notamment quand on se remémore les expériences pour le moins insolites menées par Claude Le Roy : privé de ces défenseurs africains (Diop, N'Janka), l'entraîneur comptait lancer dans le grand bain le jeune Cédric Kanté. Mais expulsé en CFA et suspendu 2 matchs, l'autre Malien de l'effectif ne peut être aligné en première division pendant cette période.
Le Roy décide donc de reconvertir Bagayoko - attaquant de formation au poste de stoppeur pour le match contre Troyes en janvier 2000. Auteur d'un bon match (la réussite du débutant sans doute), Bagayoko s'accommode plutôt bien de ce rôle inattendu : « C'est une expérience intéressante (...) Elle m'a d'abord permis de m'imposer, ensuite elle a su me convaincre de l'absolue nécessité du travail défensif. Il ne faut jamais laisser les copains de derrière se débrouiller tout seuls. Et puis, être polyvalent ne peut que constituer un plus. »
Oui, mais il paraît que la polyvalence d'un footballeur finit toujours par lui nuire... Le Roy renouvelle en effet l'expérience jusqu'au match contre le PSG dans lequel Mamadou explose : au marquage de Christian, Bagayoko ne parvient pas à empêcher l'attaquant brésilien de réaliser un quadruplé. Fin de l'expérience !
Un nouveau club chaque saison
Désormais le Malien n'occupera plus que les postes offensifs. D'abord à droite, c'est ensuite comme attaquant de pointe qu'il est aligné de temps à autre. Etant bien trop souvent maladroit devant le but, ces réalisations sont rares mais importantes, comme ce but marqué à Lille dans les dernières minutes du match ou celui face à Martigues qui permet au club d'assurer sa remontée en D1.
Joueur athlétique (1m90, 79 Kg), on lui reconnaît des qualités de puissance, d'adresse de la tête, d'endurance dans le pressing et d'un bon jeu dos au but (d'après Loïc Amisse et Frédéric Antonetti). Ces qualités lui permettent de porter successivement le maillot d'Ajaccio (34 matchs, 8 buts), de Nantes (30 matchs, 7 buts) et désormais de Nice (13 matchs, 3 buts).
Retour à la Meinau
A 26 ans, Bagayoko est un titulaire indiscutable des Aiglons dont il est pour le moment le meilleur buteur, comme il le fut en Corse et en Loire Atlantique. Prêté un an à Nice avec option d'achat, il semble y avoir découvert une équipe qui lui ressemble « au niveau du jeu et du tempérament ».
Et samedi il retrouvera le Racing pour la troisième fois depuis son départ, probablement toujours animé par cette envie de « prouver que je méritais une vraie chance à Strasbourg ».
Pour le moment cela lui réussit plutôt bien : 2 matchs à la Meinau, 2 buts.
Citations : DNA
