Offensivement bouchonné

Avant même le coup d'envoi du match, beaucoup de nouveautés étaient prévues du coté alsacien : sponsor Afflelou sur les maillots (le sponsor est finalement écrit en blanc sur bleu, le violet n'étant pas présent comme craint à un moment) , Pontus Farnerud sur le banc et spéculations sur les premières titularisations de Hosni Abd Rabo et Haikel Gmamdia. Jacky Duguépéroux enlève les derniers doutes à l'annonce des compositions d'équipe en choisissant d'aligner d'entrée les nouvelles recrues et de laisser sur le banc Ulrich Le Pen et l'aîné des Farnerud. Amara Diané, quant à lui, a été laissé à disposition du groupe CFA, Salim Arrache faisant pour ce match partie du groupe des 16.

Le match en lui même est assez agréable à voir même si aucune des deux équipes ne prend l'initiative d'emballer le match. Le Racing est même dominateur durant la première demi-heure mais ne se crée qu'une seule vraie occasion sur une reprise de volée de Pagis après une tête en retrait de Gmamdia à la 28e minute. Les Strasbourgeois manoeuvrent bien, grâce notamment à un gros travail de Keita et quelques bons mouvements du prometteur Hosni, mais bloquent à 30 mètres du but girondin, incapables de faire sauter le verrou défensif redoutablement efficace mis en place par Ricardo.

Côté Racing, les bonnes intentions sont trop insuffisantes pour espérer marquer. Les Bordelais, quant à eux, qui subissaient jusque là, passent la seconde et se procurent deux occasions dont une très franche juste avant la mi-temps sur un tir de Mavuba repoussé par Stéphane Cassard, supplé accrobatiquement par Karim Haggui dans la continuité de l'action.

Finalement les deux équipes se séparent sur un score vierge de 0-0 à la pause. A la reprise, le public attend des Strasbourgeois remontés à bloc. Mais au contraire, c'est Bordeaux, toujours aussi solide et rigoureux derrière qui prend le match complètement à son compte et qui fonce à l'attaque avec plusieurs occasions notamment par Fernando, Cheyrou et Darcheville. L'ex « Gronaldo » pèse sur la défense et trompe même Cassard en face à face. Son petit tir lobé se dirige vers le but vide mais l'arbitre siffle un hors jeu... inexistant ! Son remplacement par Edixon Perea ne passe pas inaperçu. Quelques minutes après son entrée en jeu, le Colombien oblige Cassard à détourner un bon tir croisé du bout des doigts.

Les Strasbourgeois tentent tant bien que mal d'aller de l'avant mais il n'y a rien de très alarmant pour Ramé qui passe une soirée assez tranquille. Du moins jusqu'à la 79e minute, où le gardien Bordelais à failli être trompé par... Planus, son propre défenseur qui rate complètement son dégagement. Mais l'ancien international Français était attentif et ne se laisse pas surprendre.

Le score ne bouge pas et on s'approche de la fin de la rencontre. Certains pensent encore au match de la saison passée où Mickaël Pagis avait sauvé les siens dans les dernières secondes du match et espèrent un tel dénouement. Salim Arrache, bien servi au deuxième poteau par Pagis, tente la reprise de volée... qui meurt à quelques centimètre du poteau. Le remake était presque parfait mais le score en reste là et les Alsaciens peuvent s'estimer heureux du point du match nul tant les Bordelais ont été pressants sur le but alsacien. Encore une fois, Cassard a joué les pompiers de service à plusieurs reprises...

C'est le troisième point du Racing cette année mais beaucoup de travail reste à faire. Si la défense a été très bonne, l'animation offensive est encore à revoir. Hosni est (très) prometteur, Gmamdia devrait finir par trouver sa place sur le front de l'attaque. C'est sans doute sur de tels joueurs qu'il faudra capitaliser à l'avenir. En vue du déplacement à Paris dans deux semaines et celui encore plus important à Graz quelques jours après, les inquiétudes sont là. Le Racing semble encore en rodage... sera-t-il prêt à temps ?