Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Pagis : de l'ombre à la lumière

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Par nino
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© Karim Chergui

L'attaquant capitaine du Racing Club de Strasbourg vit un début de saison difficile. Après l'ombre, Pagistral redécouvrira-t-il la lumière et le succès?

On l'attendait. Tous autant que nous sommes. Supporters, journalistes, co-équipiers, entraîneur et dirigeants. Après le départ de Mamadou Niang vers l'Ohème, avant l'arrivée de son remplaçant, en la personne d'Haikel Gmamdia le Tunisien, Mickaël Pagis avait à charge d'animer pratiquement à lui tout seul l'attaque strasbourgeoise. Marquer, telle était sa mission, ne pas manquer un départ de championnat comme cela fut le cas lors de l'exercice écoulé. Gagner, donc. Et pour gagner, pas besoin de sortir des Grandes Ecoles pour le savoir, il faut mettre le ballon au fond des filets adverses un plus grand nombre de fois que les adversaires ne l'ont fait eux-mêmes.
L'homme est peut-être solide comme un roc, il parle peu, son regard semble parfois d'acier, mais la situation a peut-être suffit pour l'affubler d'une pression dont il se serait bien passé.

Premier match à la Meinau, le Racing affronte l'AJ Auxerre de Santini et Micka Pagis se démène sur le front de l'attaque alsacienne. Le joueur est en jambe, mais le succès n'est pas au rendez-vous. Et il n'y a rien de plus rageant pour un attaquant que de manquer. Le capitaine du Racing tente, ça ne rentre pas et il s'énerve. En fin de match -fatigué peut-être, dépité sûrement- Pagis laisse traîner sa jambe sur l'Auxerrois Mathis et voit rouge. Lui qui comptait trouver la lumière du buteur ce samedi là devra encore patienter... pire encore, ce malheureux geste le privera des feux de la rampe de Gerland, l'antre du champion de France de l'exercice écoulé, dans lequel il aurait été bon de briller.

Mickaël Pagis laisse donc à ses coéquipiers le soin de garnir le front de l'attaque strasbourgeoise à Lyon, et, malgré une bonne partie, celle-ci reste muette et l'ombre du capitaine en souffrance plane sur la pelouse de la capitale des Gaules.

Avec la venue de Monaco à Strasbourg, la Meinau se revêt d'éclats princiers et Pagis se remet à rêver. Sa peine purgée, il retrouve sa place en première ligne, au front, et compte tourmenter la défense monégasque. Une fois encore, tous les regards se tournent vers lui, appuyé en attaque par Ulrich Le Pen, Gmamdia étant jugé encore trop juste. Et Pagis a envie, il se démène comme un beau diable, il met à contribution un Flavio Roma en état de grâce, et dans le temps additionnel de la première mi-temps, alors que le score est nul et vierge, le goléador strasbourgeois marque enfin. Mais sa joie est de courte durée, le but est refusé par Eric Poulat, pour un hors-jeu totalement imaginaire, ce qui provoquera par la suite l'ire de Jacky Duguépéroux. Pagis a entrevu les étoiles, mais la redescente est aussi rapide que brutale. Et il restera même encore un moment du côté obscur des choses, puisque c'est Monaco, avec l'aide d'un arbitrage plus que contestable, qui quittera la Meinau avec les 3 points de la victoire en poche.

Arrive la 4e journée du championnat et un rendez-vous parfait pour ouvrir son compteur face à l'ennemi historique, le FC Metz, à St Symphorien. Un but libérateur face aux grenats serait le scénario idéal, un flash capable d'estomper les errements du début de saison, d'autant plus si la victoire est au bout. Mais il est des circonstances qui feraient croire que même dans le football professionnel plane l'ombre de poupées vaudous et de sorts de marabouts. Micka Pagis entame bien son derby et pose des problèmes à la défense adverse en première période. Un bon coup franc relâché par Wimbée, une bonne entente avec Le Pen, le capitaine est au four, un peu au moulin avant de s'éteindre avec le reste de l'équipe. Une fois de plus, Pagis rentrera au vestiaire avec la sensation de n'avoir été que le reflet de lui-même.

Pagis s'impatiente, le public avec lui. Lors de la prochaine journée, ce sont des Girondins de Bordeaux relativement en forme (4e avec 9 points) qui viennent défier les strasbourgeois à la Meinau. Et les tous premiers nommés, les spectateurs, les journalistes, les co-équipiers, l'entraîneur et les dirigeants se prennent à rêver d'un réveil de Pagis, qu'il fasse enfin trembler les filets girondins pour accumuler de la confiance pour lui, pour son équipe et enfin démarrer une saison prometteuse. A l'instar de la cigale et de la fourmi, si le Racing veut passer l'hiver au chaud, c'est aujourd'hui qu'il faut commencer à engranger. Et Pagis, en bon capitaine, ne pense qu'à une chose : montrer l'exemple et samedi soir être le premier à ouvrir le feu !

nino

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