Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Monaco, côté tribunes

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
Lectures
Lu 1.842 fois
Auteur(s)
Par holicool
Commentaires
0 comm.
1124143933-pict2607.jpg
© allez-racing

L'ambiance n'aura pas atteint des sommets pour la réception du club princier, les incidents de jeu suscitant plus de réactions que les mouvements offensifs strasbourgeois... Les arbitres furent les héros malheureux de la soirée...

L'équation populaire

Un peu de mathématiques pour commencer ce compte-rendu. Soit M le Stade de la Meinau et 10200 le nombre d'abonnés, combien reste-t-il de places pour la venue de Monaco dans le cadre de la troisième journée du Championnat de France de Ligue1 ? Peu en effet. Ce sont ainsi près de 23000 sésames qui se sont arrachés pour encourager le Racing face à l'armada rouge et blanche. Une affluence plus qu'honorable compte-tenu de l'horaire du match, des conditions météo peu estivales (doux euphémisme) et de la diffusion du match sur Canal+ Sport.


Virg « winnie » l'oursonne

La soirée avait commencé de manière aussi poétique qu'un dessin-animé de Walt Disney. Virg « winnie » Schaeffer et son entrain digne de Tigrou qui participe à un concours de triple-saut étaient même de la partie pour reprendre le générique. La forêt bleu-magique s'était même parée de milles écharpes de lumière balancées au gré du vent et de l'amour. C'est beau. Fin du tableau idyllique...


Un premier acte décevant/frustrant/terrifiant (rayez la mention inutile)

Les premiers chants « claquent » plutôt bien. Les Ultra Boys 90, leurs capos en tête, semblent bien en forme, les veines du cou sont visibles, ça chante à tout rompre. Le kop est plein à craquer et les centaines de cordes vocales s'activent pour reprendre les ballades footbalistiques lancées plus bas. Sur la pelouse, le Racing répond présent, tout se présente donc sous les meilleurs auspices.
Quid du reste du public ? Malgré un stade copieusement garni (notons que la partie Ouest étant encore pleine à craquer), c'est plutôt timide en ce début de match. On applaudit, on tape dans ses mains, mais on observe en priorité les débats des vingt-deux acteurs. L'ambiance ne parviendra jamais à vraiment décoller.

Enfin si, mais pas de la manière escomptée... Les héros d'un soir ? Les trois membres du corps arbitral. Tout commence par une main involontaire de Lacour sifflée, puis par une autre de Maicon, valide cette fois-ci. Soit... Quelques huées tombent des tribunes, autant dire rien comparé avec ce qui va suivre... « Naissance d'une pluie de sifflets en deux volumes, éditions Catherine Laborde »

Premier acte à la 22ème minute lorsqu'un premier but inscrit par Guillaume Lacour est refusé au Racing pour un présumé hors-jeu... Le public exulte tout d'abord puis tous les regards convergent vers la juge de touche et son drapeau fluo tendu avec fermeté. « Mais non, il vient de derrière ! », s'écrient de manière quasi-simultanée des milliers de supporters dépités. En vain... Le but est bel et bien refusé. Une ondée de puissants sifflets survole la Meinau. Le public est enfin chaud, tout comme les joueurs qui poussent de plus en plus pour ouvrir le score. Chaque situation de rupture, chaque récupération de balle alsacienne est accompagnée d'un lot de cris revanchards et emplis de gnac. « Allez ! Allez ! »

On croit enfin à la récompense lorsque que Mickaël « Canto » Pagis pique sa balle au-dessus de Roma, battu. Le ballon franchit la ligne... Ca y est, on l'a notre but ! Le stade explose de joie pour la seconde fois... avant de douter plus que de raison : « Quoi ? Encore ce drapeau fluo ? But refusé ?!?! » En effet mon cher Watson... La juge de touche a de nouveau estimé que hors-jeu flagrant il y avait. Aux gouttes tombant du ciel s'ajoute désormais une pluie de sifflets à destination du corps arbitral. Le vase déborde...
Des milliers de langues se courbent, des doigts se tendent vers celles-ci, des sifflets en veux-tu, en voilà. La vendetta populaire tombe durant des minutes qui paraissent des heures. A défaut d'encourager le Racing avec autant de motivation, le public fait comprendre sa frustration et souhaite que les joueurs regagnent les vestiaires avec la rage au ventre avant de débuter le second acte. Il ne manque pas non plus d'entonner des odes en l'honneur des postérieurs du corps arbitral...

Et puis comme si les nerfs n'étaient pas assez mis à contribution, il aura fallu que Sidi Keita procure une énorme frayeur aux 23 000 spectateurs. Le petit chouchou de la Meinau, non content de mouiller son maillot comme un forcené, percute de plein fouet un Monégasque et s'écroule sur la pelouse. Il se relève quelques instants plus tard avant de s'évanouir violemment devant une assistance aussi silencieuse que terrorisée. Un long murmure parcourt les travées, le temps et la rancoeur contre le corps arbitral s'arrêtent durant de longues minutes. Chacun pense au regretté Marc-Vivien Foé... Des « Keita ! Keita ! » sont repris par le kop, histoire de conjurer le sort et réveiller le guerrier Malien. Celui-ci regagne les vestiaires sur une civière. Fort heureusement, il bouge. Entre les décisions arbitrales et le malaise de Sidi, les spectateurs auront souffert nerveusement. La mi-temps arrivée à point nommé...


L'herbe mouillée coupée sous les pieds glissants

Au retour des vestiaires, le public acclame les Bleus et ne manque pas de siffler à nouveau les trois arbitres. On repart sur les mêmes bases en somme... Les joueurs font toujours preuve d'une envie de bien faire. Chaque action percutante construite ou corner obtenu suscitent les vivas de la foule. Ce but refusé à deux reprises, on va bien finir par l'avoir que diable !

Oui mais voilà... Malgré les chants du kop et la bonne volonté des joueurs et du reste du stade, le Racing est cueilli à froid par un but gag inscrit à l'heure de jeu. Démobilisation des troupes ? Que nenni, la foule croit encore à un possible retournement de situation. Le public alsacien se remettrait-il à croire au Racing ? Est-il motivé de part la frustration occasionnée en première mi-temps ? Nul ne le sait, mais force est de constater que les spectateurs ont fait preuve de fidélité et d'espoir.
Le kop en profite alors pour lancer les populaires « Et quand le virage se met à chanter » et autres « Aux armes ! » pour instaurer la folie nécessaire susceptible de (sur)motiver les Strasbourgeois. Les chants sont repris de manière correcte, même si l'on a déjà vu beaucoup mieux à la Meinau.

L'entrée en jeu d'Amara Diané, très en vue contre Lyon, permet à celui-ci de mesurer sa cote de popularité naissante en Alsace. Le show-man ivoirien (malgré une très bonne vision du jeu, humour) harangue la foule avec ses dribbles chaloupés. Mais rien n'y fait, les joueurs et les spectateurs n'arrivent pas à décrocher l'égalisation... Pire encore, ce satané Chevanton surgit et inscrit comme à la parade un second but pour la bande à Dédé. Les carottes sont cuites.

Duguéperoux joue le coup à fond et lance Haikel Gmandia dans le grand bain. Celui-ci, attendu comme le messie depuis le départ de Niang, est chaleureusement applaudi par un public qui a cependant bien compris que le sort de la partie était scellé. Et puis dans les arrêts de jeu, Amara repart dans une diagonale folle telle un funambule sur son fil. Un, deux, trois adversaires mis dans le vent jusqu'à ce qu'un quatrième fasse obstruction. Très bon coup-franc. Le Pen s'élance avec très peu d'élan, lucarne, 2-1 score final. Il aura fallu trois matchs placés sous le signe de la poisse pour enfin ouvrir le compteur, mais le public salue tout de même avec satisfaction ce premier but de la saison.


Un public qui relativise : calme post-traumatique ou âge de raison ?

Après une première mi-temps riche en incidents de jeu, l'élan populaire a été comme coupé. La frustration de deux buts refusés, le malaise de Keita, autant de raisons qui ont comme assommé le public en seconde mi-temps, comme si celui-ci relativisait avec philosophie la victoire monégasque.

Soulignons que les 23000 spectateurs ont toujours cru en la victoire et qu'ils n'ont jamais sifflé le Racing ou un joueur en particulier, le corps arbitral remportant sans aucune contestation possible le titre d'entité la plus populaire de la soirée.

Un sentiment d'osmose était palpable dans l'air, mais une harmonie gâchée et quelque peu amère de part la défaite et la physionomie de la rencontre. La qualité de jeu est là, le groupe est enfin au complet, la Meinau se remplit à nouveau. Le public a bien compris tout cela.

Pas de quoi siffler ou critiquer pour rien, la saison promet beaucoup. Et si le public alsacien avait atteint l'âge de raison ? Rendez-vous contre Bordeaux. Allez Racing !

holicool

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch
  • chris3fr Le changement de dimension, c’est pour Brest
  • iron-foot67 L'équipe 2 par contre est officiellement relégué avec les résultats de hier
  • lafoudre2 Aucun bon pronostic pour la dernière journée, une première pour moi
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes

Mode fenêtre Archives