Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Pas de pitié, mais de la fierté...

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Après-match
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Par fremen-bleu
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Les UB90 et le KCB s'associent pour remercier Egon Gindorf © kibitz

Appliqués, les Strasbourgeois ont réussi leur sortie en s'imposant en toute fin de match face à une équipe bastiaise pourtant courageuse. Les Corses ont laissé passer leur chance et sont relégués en L2 aux côtés d'Istres et de Caen.

Des préoccupations biens différentes

Ils ne le savaient pas encore en entrant sur le terrain, mais une deuxième victoire à l'extérieur de la saison aurait sauvé Bastia de la descente. De son côté, le Racing désireux de finir sur une bonne impression, ambitionne d'accrocher une place honorable au classement

Près de 18 000 personnes avaient pris place dans les travées de la Meinau, affluence honorable pour un match, face à au 18ème du championnat, qui n'a rien d'une affiche. A noter la présence dans les tribunes d'Adriana Karembeu venue assister à la prestation de son mari.

Pas de surprise dans la composition de Jacky Duguépéroux. Profitant de la suspension de Pagis, Le Pen effectuait son retour comme titulaire à gauche et Farnerud était aligné en pointe avec Niang. Idem pour Padovani resté fidèle à la composition annoncée.

C'est Mr. Thual qui donne le coup d'envoi de la rencontre dans une atmosphère caniculaire (le thermomètre de la Meinau affichait 31 degrés). Penneteau s'installe au pied du kop strasbourgeois pour la première période.


La première période : une rencontre équilibrée

Les Strasbourgeois débutent la rencontre avec envie, visiblement désireux de se faire pardonner la veste de la semaine passée. Dès la 2ème minute de jeu, Farnerud servi par un centre tendu d'Abdessadki voit s'envoler sa tête au-dessus de la cage de Penneteau. Quelques instants plus tard, nouvelle tête décroisée qui passe près du poteau gauche, cette fois de la part d'Ulrich Le Pen.

Il faut attendre la 7ème minute pour voir Bastia se montrer dangereux sur un coup-franc d'André dévié en corner. Obligés de forcer leur destin, les Corses tentent de prendre le jeu à leur compte. 10ème minute, montée de l'arrière gauche Sauget qui après un « une-deux » avec Ziani arme un centre à destination de Pierre-Yves André, sans problème pour Cassard. Sauget qui effectue son retour est très remuant et pose des difficultés à Lacour. Au 1/4 d'heure de jeu, André est trop court pour reprendre une balle piquée de Jau dans le dos de Kanté. Malgré un bon pressing bastiais qui gêne la relance strasbourgeoise, on sent que le Racing peut faire la différence, notamment grâce à la vivacité de Niang à la pointe de son attaque.

Les deux formations pratiquent un jeu offensif, s'appliquant à garder la balle. Strasbourg joue libéré, Bastia n'a plus le choix. Le Sporting se procure une double occasion à la 24ème minute. Sur un ballon dans le dos de Kanté, Jau seul devant Cassard pique son ballon sauvé de la tête sur sa ligne par Devaux. Ce même Jau récupère le ballon et arme une frappe du gauche, mais Cassard se détend bien. Le pressing des hommes de Padovani est efficace, mais ils n'arrivent pas à concrétiser leurs opportunités. Ils s'en mordront les doigts.

Réaction du Racing, sur une intervention anodine à la limite de sa surface Penneteau relâche le cuir. Sous la pression d'un joueur alsacien il se couche sur le ballon. Si le kop réclame la sanction pour la forme, il ne fait guère de doute que la balle n'avait pas franchi la ligne. Nouvelle occasion manquée pour les insulaires sur un corner (32ème) que la défense du Racing peine à dégager.

Sous une chaleur toujours aussi pesante, le rythme de la rencontre s'abaisse quelque peu après 35 minutes. Mais cela ne va pas durer. La première frappe du match de la part de Niang est bloquée par le portier adverse. L'instant d'après, Karembeu se rend coupable d'une grossière obstruction sur Niang, coup franc (qui d'ailleurs ne donnera rien) mais pas de carton. Sur l'action qui suit, nouvelle faute de Karembeu qui écope d'un avertissement après avoir poussé un M. Thual, décidément bien clément. En cette fin de première période, c'est le Racing qui se procure la dernière occasion. Sur un bon débordement d'Abdessadki côté droit, Farnerud est à la réception d'un centre parfait. Mais son plat du pied trouve le petit-filet de Penneteau. Pas de temps additionnel, l'arbitre renvoie tout le monde aux vestiaires sur ce score nul et vierge.

Si la rencontre est assez plaisante et équilibrée, Bastia est toujours relégable à la mi-temps. Du côté strasbourgeois on a senti une volonté de finir sur une bonne note devant son public. De bon augure pour la seconde période.

Les supporters bastiais profitent de la mi-temps pour sortir une banderole portant l'inscription : « Ihr werdet nie deutscher Meister » (« vous ne deviendrez jamais champions d'Allemagne »). De mauvais goût, même si les auteurs ont au moins le mérite de l'avoir rédigée en Allemand.


Deuxième mi-temps : la montée en puissance

Strasbourg est la première équipe à se montrer dangereuse après la reprise. Farnerud, encore lui, tente une lourde frappe de 25 mètres, sans succès. Bastia entame pourtant la seconde période avec détermination, à l'image de Jau qui voit sa frappe contrée par le tacle de Jean-Christophe Devaux. A la 52ème, le Suédois du Racing voit son tir s'envoler au dessus du but corse. La minute suivante, Jau buteur au match aller, voit sa reprise en demi-volée sortie par Cassard alors qu'elle semblait se diriger vers la lucarne. Parti à la limite du hors-jeu, Niang bute sur la bonne sortie de Penneteau dans ses pieds (59ème). C'est le moment que choisit le technicien alsacien pour faire sortir Abdessadki au profit de Deroff. Abdessadki dont c'était sans doute le dernier match sous les couleurs du Racing est chaudement applaudi par le public.

La rencontre est de plus en plus fermée et se joue par saccades. Il faut attendre la 70ème minute de jeu pour voir une nouvelle occasion. Niang seul mais excentré sur le côté droit de la surface adverse croise trop sa frappe. Alors qu'Arrache vient de remplacer Le Pen (71ème), Penneteau sauve de justesse les siens sur un coup-franc lointain de Deroff qui manque d'atterrir au fond des filets bastiais grâce à son étrange trajectoire. Après une série de dribbles, Niang intenable repique dans l'axe et frappe en force mais une fois de plus, Penneteau se couche et bloque le ballon.


Les cinq dernières minutes

L'attentisme de son équipe met Padovani hors de lui, toujours relégables les Corses semblent attendre prudemment le coup de sifflet final. Les craintes de Padovani vont se vérifier dans les dix dernières minutes de la rencontre...

Parti de sa moitié de terrain, Niang efface successivement Karembeu, Sauget et Yahia avant de tromper Penneteau d'un ballon piqué. Un superbe but qui récompense une nouvelle performance impressionnante de la part de l'international sénégalais. 1-0 à cinq minutes de la fin du temps réglementaire.

Poussés par un public en feu, répondant enfin aux exhortations du kop, les Strasbourgeois profitent des vides laissés en défense par des Bastiais contraint de marquer deux buts pour se maintenir. Sur un contre parti de la moitié du camp alsacien, Niang passe à Farnerud qui ne se fait pas prier pour tromper le malheureux Penneteau à la 90ème. Les attaquants du Racing étaient absolument tous seuls devant le but. Ce but qui clôt la marque viendra même interrompre la « ola » lancée dans les tribunes. Trois minutes de temps additionnel et c'est le coup de sifflet final. Bastia est officiellement relégué.

Répondant à la banderole déployée à la pause, le quart de virage peut scander des « Auf wiedersehen » (« au revoir ») en direction des visiteurs.


Des adieux réussis

Les joueurs peuvent désormais partir en vacances avec le sentiment du devoir accompli. La 11ème place décrochée est inespérée et toute proche des objectifs de début de saison, tandis que la coupe de la Ligue ouvre au Racing les portes de l'Europe.

Le public, l'équipe et les dirigeants ont donc longuement célébré cette belle fin de saison après le coup de sifflet final, Cassard se voyant remettre ses récompenses de joueur de l'année et la coupe de la Ligue étant de nouveau présentée. Egon Gindorf qui faisait ses adieux à la présidence, Marc Keller et Jacky Duguépéroux ont été tout particulièrement ovationnés au même titre que les joueurs (tout particulièrement Cassard, Pagis et Niang). Gindorf aura été le président de la reconquête, espérons que son successeur saura s'en inspirer.

En conclusion, une belle soirée à la Meinau pour un baisser de rideau réussi avec une victoire obtenue grâce à une fin de rencontre débridée.

fremen-bleu

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Stammtisch
  • steph1978 Après sur la finale je ne vois ce Real se rater contre Dortmund
  • steph1978 Il est peut-être quand même HJ, c'est limite. Mais effectivement il a sifflé trop vite.
  • rcsbur67 En même temps avec l'arbitrage Casa Blanca, évidemment qu'il sont archo favoris
  • takl désolé d'avoir spoilé
  • takl j'anticipe d'une mais c'est à peu près ça
  • chrisneudorf Tuchel a sorti tous ses top attaquants, même Kane
  • takl Le Real a gagné 15 finales de C1 sur 18 jouées. Misez Real.
  • azzu encore une fois ça montre que l'arbitrage français n'est pas si différent des autres
  • jack Marciniak toujours dans les décisions litigieuses…
  • azzu mais bordel ce "hors jeu" là... j'ai les nerfs c'est toujours pareil avec les espagnols
  • azzu sans les deux erreurs de Neuer, malgré son très bon match, le Bayern passe. c'est pas la faute à tuchel
  • alainh68 Maintenant 1 pti prono pour la finale , Dortmund ou le Réal ?
  • valdestras Inadmissible cet hors jeu fantôme siffle
  • steph1978 En tout cas dans l'état d'esprit le PSG a de quoi prendre des notes..
  • alainh68 Tout s'écroule en 3 minutes pour le Bayern
  • lamazonienbleu Oui dommage d'avoir sorti les attaquants
  • chrisneudorf Tuchel a merdé ses changements
  • lamazonienbleu Ben moi aussi... J'aime vraiment pas le Real !
  • valdestras J'aimerai vraiment que le bayern en plante un
  • lamazonienbleu Canal a choisi son camp !

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