Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Des canaris jaunes pâle

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Avant-match
Lectures
Lu 3.214 fois
Auteur(s)
Par rachmaninov
Commentaires
0 comm.
fcna-001.jpg
© Karim Chergui

Samedi, le Racing se déplace en Loire-Atlantique pour affronter le FC Nantes. Ce dernier connaît une saison délicate, un crève coeur au regard de ce que ce club représente dans le paysage footballistique français.

La dernière fois que les chemins du Racing et du FC Nantes se sont croisés appartient à une autre époque. C'était le 2 octobre 2004 à la Meinau, pour le compte de la 9ème journée de L1. Le Racing n'était alors qu'une équipe (une équipe ?!) amorphe et sans ressort, vouée à la relégation. A l'inverse, les canaris affichaient un visage certes pas radieux, mais tout à fait honorable néanmoins. Sans surprise, les Nantais s'étaient imposés dans ce qui reste le pire match qu'ont disputé les Strasbourgeois cette saison, avec à la clef la chute inéluctable de Kombouaré. Au soir de cette journée, le Racing était bon dernier de L1, tandis que les Nantais étaient 9ème au contact des costauds.

Depuis ce match, de l'eau a coulé sous les ponts. Exit Kombouaré et Amisse, remplacés respectivement par Duguépéroux et Le Dizet. Les destins des deux clubs semblent s'être inversés, le Racing remontant vers le ventre mou du classement tandis que les Nantais glissent inexorablement vers la zone rouge. Tant et si bien qu'aujourd'hui, les deux clubs comptent le même nombre de points. Comment le fleuron du football de l'Ouest de la France s'est-il empêtré dans une telle situation ?

Les raisons sont nombreuses. Tout d'abord, la gestion du club par l'équipe dirigeante est très critiquable. Jean-Luc Gripond, le président, accumule les choix contestables et l'actionnaire majoritaire, la Socpresse semble n'avoir aucune ambition sportive pour le club. En effet, difficile de discerner un semblant d'ambition en lisant la balance des transferts à l'intersaison. Armand, Yepes, Moldovan, Ateba, Vahirua , Ziani, Gillet ont quitté Nantes et pour les remplacer, seuls Bagayoko, Caceres et autre Viveros. On a connu recrutement plus emballant...

Avec le départ de cette armada, le jeu nantais se volatilise. Les fameux enchaînements de passes courtes, les actions patiemment construites, etc.. tout cela n'est plus qu'un souvenir. Les supporters commencent à gronder, et finalement, c'est Mickael Landreau qui monte au créneau contre sa direction et les méthodes de Loïc Amisse. Il faut une bonne dose de courage (et d'insolence ?) pour oser ça, presque autant que pour tenter une Panenka en finale de Coupe, et Landreau le fait, obtenant à la clef la tête de son coach. Serge Le Dizet est chargé de remettre l'équipe sur les rails. Si sur le plan comptable le coaching de Le Dizet ne change pas grand chose, il est néanmoins payant sur le plan du jeu (cf La Ligue 2 ne veut pas de vous).

Reste que le club semble bridé par les limites d'un effectif un peu juste à certains postes. La défense ne s'est pas remise du départ du monstre Yepes. Le Paraguayen Caceres ne s'est pas imposé dans le groupe nantais et le Colombien Viveros n'a pas convaincu grand monde.

Au milieu de terrain, on trouve la révélation de l'équipe : Toulalan ! Ce jeune joueur ira assurément loin. Il semble avoir tout pour réussir, la technique, la vision du jeu, l'endurance, etc... Les spectateurs meinauviens se souviennent encore de son slalom au coeur de la « défense » alsacienne, ponctué par un but lors du match aller. A ses côtés, on retrouve un autre joueur de talent, Yapi-Yapo, lui aussi très technique et doté d'une bonne frappe. Pour peu que l'Ivoirien « muscle son jeu », il peut rêver à de glorieux lendemains. Attention aussi à Da Rocha, qu'on ne présente plus, et qui avait marqué un but d'anthologie à la Beaujoire l'an dernier contre le Racing.

Le problème numéro un des Nantais est sans doute le secteur offensif. Depuis quelques années, le FC Nantes s'illustre de bien triste manière en se plantant monumentalement dans le choix de ses recrues offensives, à quelques exceptions près (Moldovan). On a eu ainsi droit à Makukula, Bustos, Bonilla (rires), les supporters alsaciens apprécieront en connaisseurs (cf Belloso, Pedersen et Haas). Quant aux joueurs formés au club, ils sont d'un niveau honnête mais manquent un peu de dimension. Pujol est capable de belles choses, mais semble encore un peu fragile pour exploser. En fait, le FC Nantes n'a pas trouvé le remplaçant de Moldovan, c'est à dire un buteur de sang froid, capable de marquer du pointu, du genou ou de l'oreille, qu'importe, de marquer ! Ce n'est pas Bagayoko qui a endossé ce rôle. L'ancien Strasbourgeois semble néanmoins avoir fait son trou en Loire-Atlantique sans avoir fait oublier le buteur roumain. Du coup le Malien Diallo (USM Alger) a été recruté au mercato pour renforcer l'attaque canarie.

Bref, sur le papier, le Racing semble n'avoir rien à envier à Nantes. Mais Nantes est au pied du mur, qui plus est à domicile, autant dire que la partie est loin d'être jouée. Placé sous le signe du maintien, ce match s'annonce crucial pour le FC Nantes dont la place est en L1 et nulle part ailleurs.

rachmaninov

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives