Nancy II - RCS, côté tribunes

Sous vos applaudissements.

C'est donc un dimanche après midi que les fans du Racing effectuaient leur grand retour dans une enceinte digne de ce nom. Trois bus – Fédération des supporteurs, KCB & UB90 - ainsi que de nombreux autres moyens de locomotion avaient acheminé les supporteurs au stade Marcel Picot. Comme le dit la chanson : « le stade Marcel Picot, il peut pas piquer bas sinon il s'appellerait le stade piqué bas ».

La grande famille du Racing est donc réunie pour la messe du ballon rond, quoique l'horaire soit quelque peu décalé. Les amis d'outre Rhin sont également de la partie : 5 fans du Hertha venus de Berlin et profitant du fait que leur équipe n'affronte Kaiserslautern que lundi soir et évidemment des supporteurs de Karlsruhe dont l'équipe avait fait match nul non loin de là la veille à : Saarbruck.
Tout ce beau monde prend place dans l'emplacement visiteur, une cinquantaine de Lorrains n'ayant pas peur du temps hivernal, occupe le reste du stade.

Stars 90.

A l'entrée des joueurs est déployé un voile à damiers floqué du logo RCS, accompagné d'une banderole « allez les bleus & blancs ». Les premiers chants fusent mais l'ambiance ne décolle pas vraiment. Crispés par l'enjeu ou tétanisés par le froid, les fans du Racing comme les joueurs n'arrivent pas à se lâcher. Cela donne une première mi-temps où il ne se passe pas grand-chose dans les tribunes comme sur le terrain.

Pourtant il a y pour tout le monde un coup à jouer : les joueurs du Racing doivent absolument maintenir le rythme pour rester dans le trio de tête, les supporteurs peuvent eux profiter de l'acoustique des travées désertées pour faire résonner Marcel Picot comme jamais. Après un quart d'heure de jeu environ, une poignée de supporteurs nancéens prend place dans le quart de virage Nord-Est et donnera un peu de couleurs à la rencontre. On se souvient qu'au match aller, la même poignée avait déjà fait le déplacement à la Meinau. L'arbitre siffle, les plus assoiffés vont visiter la buvette qui sert de la véritable bière, indispensable pour combattre le froid.

La pause s'éternise suite à un problème musculaire d'un des arbitres, les joueurs se réchauffent comme ils peuvent, les supporteurs également. Cela donne une ambiance surréaliste et des chants pour le moins cocasses. Quand le jeu reprend enfin c'est la douche froide pour les Strasbourgeois, le numéro 10 étrangement seul aux 6 mètres, fusille Guillaume Gauclin. Le gardien du Racing encaisse, sans rien pouvoir faire, son premier but sous ses nouvelles couleurs. Visiblement émoustillé par la présence des fans venus d'Alsace, il lui vient l'idée saugrenue d'aller fêter sa réalisation devant le parcage visiteur. Cela n'est pas du goût de tous, quelques bières véritables volent, les sifflets s'abattent sur le rectangle vert et accompagneront dès lors chaque toucher de balle du joueur rouge et blanc.

Vivement dimanche prochain.

Cela ne changera malheureusement pas l'issue de la partie de ballon et c'est avec un misérable point que les alsaciens retournent dans leur région natale. Encore une fois les fans du Racing ont répondu présent derrière l'équipe et comme souvent ils n'ont pas été récompensés. La saison est loin d'être finie mais déjà chaque match s'annonce capital pour ne pas revivre les mêmes déconvenues la saison prochaine.