Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'hiver est là, les quarts aussi !

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Après-match
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Par rachmaninov
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Arthur Boka monte en puissance. Il a encore livré un gros match ! © Karim Chergui

Le Racing s'est qualifié pour les ¼ de finale de la coupe de la ligue au terme d'un match disputé dans des conditions sibériennes. Les Strasbourgeois finissent ainsi leur année sur une note positive et peuvent goûter à un repos bien mérité.

Au coup d'envoi, la Meinau est particulièrement dégarnie. Les 23 000 spectateurs du week-end derniers lors du match contre Rennes ne sont plus qu'un lointain souvenir. Pourtant le Racing accueille une des meilleures formations de l'hexagone. Plusieurs explications à cette désertion brutale de la Meinau : tout d'abord, la coupe de la ligue est une compétition à laquelle le public n'est pas vraiment attaché, de plus, le match se déroule en semaine et est télévisé, et enfin, la température largement négative a de quoi dissuader n'importe quelle personne sensée. Tout était donc réuni pour passer une mauvaise soirée. Finalement, seuls 7500 fêlés du Racing sont présents pour encourager leur équipe.

La pelouse de la Meinau est difficilement praticable, en partie gelée et recouverte de neige. Du coup, la première mi-temps est, sans surprise, assez insipide. Les joueurs multiplient les erreurs techniques et peinent à mettre le pied sur le ballon. Le LOSC ne se découvre guère, c'est donc les Alsaciens qui vont se montrer dangereux les premiers par l'intermédiaire de Mamadou Niang dont la frappe croisée file devant le but de Grégory Malicki. Alexander Farnerud s'essaye lui aussi à quelques frappes lointaines sans plus de succès.

A la 20ème minute, Pascal Camadini hérite du ballon à l'entrée de la surface. Sa frappe limpide tutoie le poteau droit de Malicki. S'ensuit un cafouillage cocasse car le ballon navigue entre la ligne de but et le gardien lillois qui ne sait plus où se trouve le cuir. Première action très chaude pour le Racing, la dernière de cette première période. L'arbitre renvoie les deux équipes se réchauffer aux vestiaires sur un score nul et vierge. Les spectateurs rejoignent les buvettes pour trouver un peu de chaleur autour d'un verre de vin chaud.

A la reprise, les affaires se compliquent pour le Racing. Sur un corner lillois mal dégagé par les Racingmen. A la retombée du ballon, Jean Makoun frappe du plat du pied sans trop savoir ce qu'il veut faire visiblement. La balle traverse la surface de réparation strasbourgeoise et vient mourir sur le poteau de Rémy Vercoutre avant de franchir la ligne de but. Un but pour le moins étrange. Le scénario de la mauvaise soirée se confirme...
Mais le Racing ne l'entend pas de cette oreille. A la 53ème, Mamadou Niang est lancé en profondeur. Alors qu'il arrive aux 16 mètres, il est crocheté par Plestan, en position de dernier défenseur. M Piccirillo applique le règlement à la lettre et expulse le défenseur lillois. De quoi ragaillardir les hommes de Duguépéroux !

Les Strasbourgeois partent à l'assaut du but de Malicki. Le camp lillois est assiégé, cependant, le Racing ne parvient pas à se procurer des occasions dignes de ce nom. La délivrance arrive enfin à la 72ème, lorsque Farnerud, lancé par Niang, se présente seul face à Malicki. Le jeune Suédois, jusque là timide et emprunté résiste à la charge de son garde du corps lillois et du plat du pied gauche égalise. La Meinau exulte et espère une victoire des siens avant le terme du temps réglementaire. A quelques secondes des prolongations, Arrache déborde sur son couloir et délivre un centre au deuxième poteau pour le jeune Rudy Carlier entré en cours de match. Ce dernier reprend de volée et croit marquer. Mais Malicki effectue une parade désespérée et offre la prolongation à ses coéquipiers. Il semble que le ballon n'a pas franchi la ligne. Les supporters strasbourgeois maugréent d'avoir à braver le froid une demie heure de plus...

La prolongation peut débuter. Les Lillois prennent le dessus dans la première en monopolisant la possession du ballon. Cependant, pas d'occasion à signaler. Dans les tribunes, des scènes surréalistes se produisent. Au fur et à mesure que le temps tourne, le stade commence à se lever pour suivre le match en sautillant sur place afin de lutter contre l'engourdissement. (Notons au passage que tous ces spectateurs sont en infraction avec le nouveau règlement de la LFP qui interdit à un spectateur d'être debout s'il dispose d'un place assise). Pour se réchauffer, les spectateurs choisissent aussi de donner de la voix ce qui fait que paradoxalement, l'ambiance atteint un niveau assez impressionnant par moments.

La deuxième prolongation est plus favorable aux Alsaciens. A la 108ème minute, Arthur Boka déborde sur le côté gauche et centre pour Farnerud qui tente de couper la trajectoire du ballon. Malicki repousse le ballon, lequel atterrit dans les pieds de Niang au point de pénalty. Le Sénégalais fait lui aussi parler la poudre mais est contré. On croit l'action terminée, mais la balle revient sur Rudy Carlier tout seul à 10 mètres du but vide. Tout le stade retient son souffle. Hélas, mille fois hélas, Carlier trouve le moyen de rater le cadre... Il y avait le feu dans la défense lilloise.

La fin des prolongations approche, la fatigue commence à se faire ressentir. Malicki multiplie les dégagements ratés et se fait copieusement chambrer par la Populaire Ouest. Les joueurs de champs ont de plus en plus de mal à garder leur équilibre sur cette véritable patinoire. Il est temps de départager les deux équipes aux tirs aux buts, mais... Alors que le chronomètre égrène les dernières secondes de ce match, Niang se présente seul face à Malicki pour la balle de match. Au lieu de décaler Farnerud idéalement placé à ses côtés, le Sénégalais choisit la frappe croisée. Mais son tir trop timide et sans conviction peut être capté dans difficulté par le gardien lillois. Place aux tirs aux buts !

Vercoutre est le premier à prendre place dos à la tribune Ouest pour tenter d'arrêter le premier tir au but Tafforeau. Le Lillois voit son tir s'écraser sur le poteau de Vercoutre, parti du bon côté. Devaux se charge de faire le break, tout en « finesse ». Dernis se présente alors face à Vercoutre, mais il se ridiculise en glissant lors de sa course d'élan. Son tir, complètement raté passe à côté des buts. Les supporters strasbourgeois commencent à entrevoir la victoire, d'autant plus que Kanté transforme son pénalty. Le tir au but lillois suivant est enfin réussi, et c'est alors le jeune Rudy Carlier qui prend ses responsabilités pour aller défier Malicki. Avec pas mal de réussite, son tir franchit la ligne en passant sous le corps du portier nordiste. Quelques instants plus tard, Niang a la balle de match entre ses pieds. Son pénalty trompe la vigilance de Malicki et envoie le Racing en ¼ de finale de la coupe de la ligue.

Les Racingmen ne s'éternisent pas en embrassades sur la pelouse, le public se hâte de regagner ses pénates, soulagé. Les dirigeants strasbourgeois peuvent se réjouir de la manne financière que représente cette qualification (environ 500 000 euros), de quoi mettre un peu de baume au coeur en cette période de fêtes et d'envisager sous de meilleurs auspices la nouvelle année. Au revoir 2004, triste année pour notre Racing, place à 2005 !

rachmaninov

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