Créteil - RCS, côté tribunes

Pour tous les gens qui ont eu la chance de ne pas assister à ce match, commençons par l'énumération des actions. Attention, restez concentrés, ça va vite. Première mi-temps : un coup franc de Billy Ketkeophomphone bien claqué par le gardien et un face à face manqué de manière incompréhensible par l'attaquant cristolien. En deuxième mi-temps : un nouveau coup franc de Ketkeophomphone de peu à coté, et un poteau de Ledy après un hors-jeu. C'est tout ? Oui.

Revenons-en aux tribunes. Le spectateur avisé aurait dû voir tous les signes avant-coureurs qui annonçaient que ce match allait être un long calvaire. Créteil n'est pas réputée pour être une ville touristique et l'on comprend pourquoi. Même de nuit, ça a l'air triste à pleurer. Malgré tout ça, c'est une poignée d'une trentaine de Strasbourgeois qui prend place dans la tribune au coup d'envoi. Le premier coup-franc du jeune Racingman au bout d'une minute et demi donne l'illusion que les Bleus sont dans le coup et que cette fois ça y est, la série à l'extérieur va prendre fin !

Malheureusement, malgré un léger ascendant du Racing, il n'y a aucune occasion. De notre côté, la tribune se remplit peu à peu et quelques chants sont lancés. Mais pas très convaincants, et surement encore moins convaincus. Il faut dire aussi qu'une banderole « Hilali, dégagez ! » a été déployée, mais les services de sécurité cristoliens nous ont enjoints de ranger ces messages « diffamatoires ». Ce qui nous a un peu brisés dans notre élan.

Quelques mètres à notre droite, deux kops cristoliens se démènent. Un chant lancinant à base des « Ohooo, Ehééé » leur tient plus d'une demi-heure. Nous nous lassons avant.

A la mi-temps, ce n'est tout même pas loin d'une centaine de personnes qui prennent place dans la tribune visiteur. Et autant qui s'interrogent sur ce qu'il peut bien arriver pour que ce match puisse devenir intéressant.

Le deuxième acte commence, plutôt à la faveur de Créteil qui joue mieux. Enfin, moins mal.
Il ne se passe rien de notable, quelques ballons qui ne passent pas loin du but de Gurtner tout au plus. Tout le monde attend patiemment la fin en devisant sur les ballons qui sortent en touche, les mauvais contrôles, les mauvais choix, les courses vaines de David Ledy...

Et après un hors-jeu a priori assez net, Ledy justement se retrouve en position et met le ballon sur le poteau. Sentant que c'est l'occasion de montrer aux joueurs que oui, ils peuvent y arriver, les supporters se mettent en branle et se remettent à chanter à gorge déployée. Les dix minutes qui suivent sont bruyantes et festives. Manifestement, tout le monde ne demande qu'à s'enflammer, mais le match ne va pas dans ce sens.
Les deux équipes reprennent avec apathie.

Les dix dernières minutes sont stressantes car les Bleus reculent. Comme un symbole, même le dernier coup franc bien placé pour le Racing est complètement gâché. Que retenir de ces 90 minutes, pour finir ? Que le Racing ne tient toujours pas sa victoire à l'extérieur. Qu'il ne pouvait pas y avoir de but au vu du football proposé par les deux équipes. Et probablement, que c'est vraiment dommage, car Créteil était prenable et que la mobilisation des supporters était là....