Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Bastia, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Après des matchs comme celui-ci, le monde se divise en deux catégories : ceux qui en étaient et ceux qui le regretteront toute leur vie. Allez le foot !

Des larmes au rire, du rire aux larmes.



La référence


Après des années d'attente, d'espoirs déçus et de prophéties auto-sabordées, les fans du Racing ont enfin trouvé le match référence qui faisait tant défaut au club. Ce fameux match, Graal du supporteur fanatique. Celui ou il fallait être en tribune et non devant le stand de vin chaud de la place Broglie ou pire devant son DVD de la saison 27 de Derrick.

Les parisiens avaient le match face au Real en 1993 et la tête de Antoine Kombouaré. Les marseillais avaient le match face à Paris et la tête de Boli encore en 1993. Plus récemment la France s'était trouvé son match face à l'Irlande dans le ... 93.

Le match mythique du RCS a donc eu lieu un mardi premier Décembre de l'an de grâce 2009. La Grâce touchera par deux fois la tête de Nicolas Fauvergue du haut de son mètre ... 93.

Non vous ne lisez pas le championnat des tribunes à l'envers. Il s'agit bel et bien d'un match mythique auquel quelques privilégiés ont pu assister dans une Meinau à l'allure de vaisseau fantôme, sans capitaine à sa barre d'ailleurs.

La mythicité de ce match va être démontrée à l'aide de quatre formules élaborées par le professeur CONAN.


Hypothèse A : si le tifo est punk, alors le match le sera

Les amateurs de chorégraphie confectionnée avec amour ou de grand spectacle des tribunes restent sur leur faim en ce début de saison. Stade vide et résultats nuls ont fait que les UB90 n'ont pour l'instant réalisé aucun spectacle digne de ce nom.

Le tifo du soir sera donc minimaliste, pour ne pas dire expressionniste. Six banderoles, six langages différents, un seul message : club à vendre.


Hypothèse B : si le capo perd sa voix alors le Racing retrouvera la sienne


Devant tant de médiocrité les cordes vocales du héraut de la tribune nord ouest ont lâché. Dés les premières minutes et les premières passes ratées sur le terrain, la voix déraille. Le coeur aussi certainement, mais il faut chanter ce que le Kop s'efforcera de faire sans grande conviction. L'envie n'y est pas, la plaisir non plus. Depuis trop longtemps spectateurs de la descente aux enfers du club, les supporteurs quittent le navire après l'humiliation de trop.

Suite au but bastiais, les UB90 évacuent la partie basse du quart de virage pour ne laisser que la banderole « A vendre ». Ils cessent par la même occasion les chants d'encouragement.


Hypothèse C : jamais une occasion de te faire passer pour un con le Racing ne ratera


Le Kop officiellement aphone, la Meinau peut laisser libre cours à ses instincts primaires. Comme le veut le bon sens populaire «  Ce sont les meilleurs qui partent les premiers » et donc c'est tout naturellement que les spectateurs restant gratifient leurs voisins de quelques envolées lyriques.

Passons sur les sifflets pas immérités adressés aux joueurs, ou bien encore sur les encouragements qui auront bien aidé les Bastiais et saluons par la même occasion les « Janin démission », « Merci Ginestet » ou encore le prémonitoire « Ginestet casse toi ».

Après ces quelques messages à caractère informatifs, ponctués de bons mots : « Oui à la vidéo dans les stades, mais avec un bon DVD », «Pichot Na Pichot », « Mankowski reviens », le Racing reprend ses droits et plongent ses fans dans le désarroi.

Alors que l'équipe semblait au fond du trou, que la défaite semblait acquise et dédiée à Philippe Ginestet, les joueurs et Nicolas Fauvergue trouvent le moyen de scorer par deux fois. Et de réaliser par la même occasion l'un des plus grands hold-up de l'histoire de la Meinau.

Personne n'en croit ses yeux, ni ses oreilles lorsque le public se remet à donner de la voix. Certains allant jusqu'à applaudir les joueurs qu'ils insultaient cinq minutes auparavant. Le temps réglementaire ne fait rien à l'affaire.


Hypothèse D : seuls les présents sauront


Aphorisme impitoyable qui veut que ceux qui quittèrent le stade de la Meinau à la 85ème minute soient à jamais maudits. Après s'être infligés presqu'une heure et demi de mauvais football et d'ambiance neurasthénique, ils ratent les cinq minutes surréalistes qui feront peut être basculer l'avenir du RCS. Coup de sifflet final entre consternation et hallucination, les joueurs saluent le public. Le stade se vide.
Est ce que ce qui vient de passer s'est réellement passé ? Qui suis je ? Ou va le Racing ?


Allez le Foot!


Ce match n'aurait pas été le même sans la participation d'amoureux du sport en général et du beau jeu en particulier. Se gardant bien de choisir un camp lors de cette rencontre entre le dernier et l'avant dernier de la seconde division, ces amoureux du ballon ont déployé une gigantesque banderole (deux mètres sur deux) « Allez le Foot » en tribune Est. A la satisfaction générale et sous les hourras de quelques esthètes, ils l'exhiberont tant bien que mal face au terrain ou se jouait peut-être l'une des pires parodies de football que l'on ait connu.

Donc en résumé.

Si A+ 10391C = 2B +5195D alors ce match peut être qualifié de mythique selon la loi de Conan.

CQFD RCS 1906

Ce côté tribunes est dédié au supporter du RCS décédé et pour qui une minute de silence a été observée mardi soir. Le Racing perd un membre de sa grande famille.

guigues

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