Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

C'est quand Caen ? On boycotte, OK ? D'ac.

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Par jpdarky
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Où la pression administrative ne saura avoir raison de la droiture et de la Vérité. En gros.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)

L'heure est grave. Je viens de recevoir un recommandé de Philippe Ginestet lui même, en voici la teneur :

Cher Jean-Pierre,

Tu sais toute l'estime que j'ai pour toi, comme nous tous ici, d'ailleurs, on t'embrasse. Cependant, nous avons un gros problème. Je ne sais pas si tu es au courant, mais le Racing végète à la 20ème position et tu n'es pas sans savoir que tes deux précédentes interventions en ces lieux ont éveillé de l'intérêt, non seulement au sein du jury Pulitzer, mais aussi tout simplement chez nos adversaires.

Notre expert vidéo a rendu son verdict. OK, nos joueurs ont foiré à mort, mais, le logiciel ultra perfectionné qu'il utilise est formel : les Nantais comme les Clermontois ont joué largement au dessus de leur valeur intrinsèque, qui est quasi nulle, leur valeur. Et tu peux me croire, je m'y connais. Visiblement ils font partie des dizaines de milliers d'internautes qui ont lu tes machins. Et ils étaient énervés, sur-motivés. Bref, tes bidules les ont fait se transcender.

Alors mon p'tit gars je vais être direct : il est hors de question que tu oses émettre le moindre avis négatif sur Caen. Je te préviens tout de suite, c'est moi qui tire les ficelles de ce site avec Khirat et la cousine de Furlan. Héééé oui, ça te la coupe hein ? Mouwamouwamouwamouwaaaa. J'ai placé mes hommes liges aux manettes de ce site, sous-marin de contrôle mental de la netosphère supportariale racingienne. Bref, fais pas le con, sinon on change ton avatar et on te met une signature. Si tu aimes le Racing, va falloir changer de ton.

A bon entendeur. Ton Philou.

"C'est le vide, Caen, Tic" Tac, in Chip 'n' Dale Rescue Rangers, 1989


Bon, ben, bon, alors bon. Caen. A la fois c'est pas facile de dire même du mal de ce qui semble être une ville du nord-ouest de la France, chef-lieu de la région Basse-Normandie, préfecture du département du Calvados, traversée par l'Orne. Il semble qu'on la surnomme parfois la Ville aux cent clochers. Enfin, quand je dis 'on', vous peut-être, mais pas moi. Il ne me vient jamais à l'esprit de parler de Caen. Il peut m'arriver de parler du Havre, par mégarde, mais Caen, non, je vois pas.

Rah, JP mon p'tit JP, reprends toi, le destin de ce match et donc par là du Racing, et donc par là de millions de supporters choucroutiers dépend de toi. La vache, pas facile. Vache ? Ha ouais ! Haaaaaaaaaa, Caen, la Normandie, basse, certes, mais surtout, ses vaches. Ces fiers animaux sans qui l'humanité en serait encore à végéter entre caverne, chasse et cueillette. Oui, certes, il y a les chèvres, les moutons, tout ça, mais le vrai élevage, l'élevage qui fit passer quelques tribus de post-primates même pas pré-humains au stade de gentlemen farmers, c'est l'élevage bovin. Les spécialistes sont formels. Oui, on peut le dire, Caen est la ville symbole du progrès humain. L'autel de l'Evolution humanoïde glorieuse vers des lendemains qui chantent, la motte de beurre dans une main, le camembert dans l'autre et le yaourt, heu, là où vous pouvez [Non mais ça ne trompe personne là, raah. Fais quelque chose, pense à Janin, pense à Sikimic, ils ont aussi le droit d'être heureux, défonce toi].

"I wanted to call my song 'Caen Caen', but I needed quatre pieds pour le titre de ma chanson" - Frank Sinatra, à propos de "New York, New York"


Caen, Caen, mais c'est magnifique Caen. Les amis, ce lundi, c'est un monument que nous aurons humblement la chance de croiser. Caen, terre de contrastes, Caen où l'ample majesté des hôtels particuliers Renaissance le dispute [ou le disputent, mazette, c'est l'ample majesté ou les hôtels particuliers qui disputent ??] à la sobre romanitude de l'Eglise Saint-Michel de Vaucelles. Ses plages du Débarquement toutes proches, théâtre sanglant et glorieux de l'arrivée de nos sauveurs marémotorisés. Que d'émotions, rien que de repenser à ce G.I. émergeant d'un tank devant la gare, hélant une bougresse locale qui portait un pot de lait [Normandie, vache, lait, c'est raccord] : "Are you french ?". Caen, Caen.

Caen, une histoire pavée de hauts faits, de glorieux exploits et tout ça. Les dénombrer tous ici serait une gageure insurmontable. Du coup on va pas le faire. Mais bon, croyez bien que c'est une sacrée histoire pleines de rebondissements, à base de construction de places, d'ouverture de Galeries Lafayette ou même de construction de stade sur des décharges publiques. Trop bien. Rien qu'à leur évocation, j'ai le vertige. Croyez moi, c'est du lourd.

Et les Caennais ? C'est pas qu'ils sont chouettes, ils sont carrément géniaux. En vrac, Alain Genestar, l'emblématique et intègre journaliste d'investigation dont Albert Londres aurait tout simplement baisé les pieds si la chronologie n'était pas aussi mal faite. Laure Adler, qui avant de monter aux cimes de l'audience France Culture, éclaboussait nos nuits sans étoiles de paillettes magiques avec son débat culturel feutré dans son Cercle de Minuit resté dans toutes les mémoires. Citons encore le dernier debarqué sur la scène médiatique, le talentueux et classieux Orelsan, hé oui, c'est ça aussi la terre de contrastes caennaise : journalisme de terrain engagé, culture sans concession aucune et raffinement artistique.

Mais le foot ? Le foot ! Le SMCaen, que d'émotions. Comment qu'on a vibré notre race avec le SMCaen [oui je sais, quand l'émotion m'étreint, je perds mes moyens]. Ces campagnes européennes échevelées. Heu, enfin, ce grandiose premier tour de l'UEFA en 1992 contre Saragosse en fait. Hum. Bon, ben, ce titre de champion de D2 en 1996 alors ? Ha ouais. La finale de CdF contre qui vous savez en 2005 ? Bon. Rah. Mais qu'est-ce qui nous arrive ? Ça tenait à peu près la route jusque là...

Retour à la réalité


Non mais parce qu'il faut quand même savoir, par exemple, qu'une des supportrices déclarée de le SM Caen, c'est, et c'est véridique sinon ça n'aurait aucun sens comme disait Jabba le Hut, oui, c'est ... Nelly Viennot. La sorcière qui empêcha cette fabulissime victoire unzero contre les maissois de sinistre mémoire. Par ricochets, elle brisa la carrière du visionnaire et incompris Leroidec, oui, oui. L'homme au génie tactique hors normes qui plaçait des dockers attaquants en arrière latéral dans un hommage au surréalisme. Il restera à jamais dans nos mémoires. Lui qui aurait pu légitimement réclamer le poste de sélectionneur national et guide spirituel de l'Equipe de France, il fut réduit subséquemment à faire "consultant technique" pour les Cahiers du Football pendant une Coupe du Monde ou un Euro, je ne sais plus. Déchéance terrible. Il y eut Elvis Presley mort obèse sur ses toilettes, et il y eut Leroidec foudroyé en plein vol par la mesquinerie viennotesque. Ce drame humain, c'est de toute évidence la faute à Caen, par translation logique évidente.

Arrivé à ce stade de cette mascarade imposée par les pressions du Board, il n'est plus possible de se voiler la face. J'aime le Racing, je voudrais l'aider, mais c'est pas possible là, Caen, c'est indéfendable. L'intégrité morale que j'ai chevillée au corps m'empêche de poursuivre plus loin ce tissu de mensonges dorés. Caen n'est pas pour rien en Basse Normandie, Caen n'a charrié qu'iniques actes barbares et vils méfaits sur le sombre fleuve de sa chronologie maudite. L'apogée temporaire de l'obscurité caennaise est sans aucun doute le décès du phare de la littérature et du cinéma français au sein même de cette citadelle satanique : Alain Robbe-Grillet. Il n'est pas besoin d'en dire plus, je vois d'ici les larmes tomber lourdement des yeux des esthètes qui fréquentent ce site.

Et pour le football, on est épouvanté au souvenir du passage de Priou ici même. Priou, que les rugueuses mères paysannes invoquent le soir au coin du feu faiblard pour effrayer les enfants insolents qui ne veulent pas se coucher. Le SMC, dont les seuls titres se résument à quatre victoires dans le "trophée des Normands", pantalonnade annuelle opposant les locaux aux Havrais. Pathétique.

Je suis désolé pour nos Strasbourgeois si le sort que P. Ginestet annonce dans sa missive devait se réaliser, mais après tout, si j'ai bien suivi, y'aura personne pour le voir ce match. Alors hein, autant rester fidèle à la vérité et l'honnêteté. Faites ce que vous pouvez lundi soir dans un stade vide les copains, mais sachez qu'en face, c'est pas joli-joli.

Merci.

jpdarky

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Stammtisch
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes
  • lamazonienbleu Le départ des derniers vieux, des arrivées de nouveaux gamins sans cohérence sportive
  • lamazonienbleu Faudrait pas grand chose pour que ça s ecroule
  • tempest La chance du racing est qu'actuellement les clubs promus de L2 sont tous plus ou moins des canard boîteux

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