Décollage en Corse ?

La victoire ou la zone rouge

Pour les supporters et même les suiveurs du Racing, les dernières semaines ont été bien longues, notamment dans les coulisses, où un nouvel épisode du Dallas alsacien s'est déroulé (saison 104, épisode 1276). Évidemment, nous ne reviendrons pas sur ces histoires dans cet article, même si, cette fois ci, cette énième crise a eu un impact direct sur le secteur sportif. Gilbert Gress licencié, c'est donc Pascal Janin qui assure, au cours de ce mois d'août, une sorte d'intérim, à la fin de mission indéterminée. Voilà de quoi, d'ailleurs, alimenter un prochain feuilleton de notre série, que même les scénaristes les plus inspirés ne pourraient pas égaler. Bref, l'ex-adjoint devenu numéro 1 doit maintenant gérer une équipe aux contours pas totalement définis, à la préparation physique décriée et au niveau encore un peu juste pour prétendre monter dans l'ascenseur vers la L1. Preuve en est ce début de saison cataclysmique, au cours duquel les promus, ainsi que le modeste, mais leader, Châteauroux sont venus enfoncer la bête malade dans les profondeurs du classement de L2. Ainsi, au moment d'affronter Ajaccio dans son antre, le Racing pointe à la 17ème position, avec son seul petit petit glané mardi soir contre Arles-Avignon.

L'enjeu du match est donc assez évident : face à un adversaire qui ne devrait pas espérer plus que le maintien cette saison, les trois points sont indispensables pour commencer à rattraper un retard, qui serait de plus de plus en difficile à combler sans cette première victoire.

La tête et les jambes ?

Les Strasbourgeois, leur entraîneur en tête, sont évidemment conscient de l'importance de la rencontre, et espèrent tout faire pour l'emporter. Mais un détail, révélé cette semaine, pourrait entrer en ligne de compte: la condition physique des joueurs. Jean-Claude Thiry, habituel préparateur physique écarté durant le court mandat de Gress explique: « Depuis la reprise, les gars n'ont fait que courir et enchaîner les matches, sans temps de repos. Ils n'ont pas travaillé la force, ce qui explique qu'au bout d'un moment, ils n'aillent plus à l'impact et ne marquent pas certaines occasions. » Ces difficultés furent d'ailleurs criantes lors des premiers matchs au cours duquel le Racing semblait dominer durant une demi-heure, voire la première période, avant de s'effondrer complètement en seconde. Si le football ne se joue pas uniquement sur l'aspect physique, il faudra tout de même espérer un sursaut en Corse, ainsi qu'un niveau technique et une envie plus présente. Seulement quelques jours après Arles, les hommes de Janin parviendront-ils à réunir tous ces ingrédients ? Difficile, est-on en droit de penser.

On prend les mêmes

Si le niveau de jeu est appelé est à être modifié, le schéma de jeu, en 4-4-2, et sa composition devraient être les mêmes que mardi. Stéphane Cassard toujours convalescent, c'est le jeune Kévin Sommer qui assurera une troisième titularisation consécutive. Devant lui, Pelé et Sikimic composeront l'axe de la défense, encadrés par Pichot à droite et Fanchone à gauche. Ce dernier est toutefois en ballotage avec Quentin Othon, qui profiterait ainsi de la baisse de forme du jeune mulhousien. Au milieu, Rodrigo et Bah assureront la récupération et les relances pour Khiter à droite et Gueye, monsieur un-but-par-match, à gauche. Enfin, en attaque, Nicolas Fauvergue devrait être accompagné par David Ledy, à moins que Pascal Janin ne lui préfère Marcos, plus à l'aise dans la conservation du ballon.



En face, l'AC Ajaccio a dû faire face, cet été, à la perte de deux de ses éléments moteurs: Stéphane Darbion et surtout l'excellent Cheick Diabaté. Malgré le renfort de l'ex-angevin Jean-François Rivière et du milieu offensif Kévin Diaz, l'ACA cherche encore un attaquant. Toutefois, malgré ce mercato non refermé, les corses sont allés chercher leur premier succès de la saison en terre ardennaise, face à Sedan, sur un score de 3-1. En toute logique, Olivier Pantaloni sera tenté de reconduire une équipe similaire face au Racing: