Bastia-RCS (1-1) : le compte-rendu

Le jeu : néant, ou presque !

Un point, presque miraculeux. Hier soir en terre bastiaise, le Racing a, sans doute, eu beaucoup de chance de ne pas perdre. Il aura fallu attendre la 75ème minute, et une frappe de Traoré à peine entré en jeu, pour voir les Ciel et Blanc, tout de doré vêtus, inscrire un but salvateur pour tout le club.
En effet, les choses étaient très mal engagées : après 10 premières minutes réduites à des joueurs à terre et des tacles agressifs, Frédéric Mendy (11ème minute), bien lancé en profondeur, parvenait à déborder la défense du Racing, et à tromper Stéphane Cassard d'un "pointu" assez ingénieux.
11 minutes donc, et tous les supporters strasbourgeois, accrochés à leur radio ou à internet, n'en revenaient pas : le scénario de Reims (défaite 4 à 1) allait-il se reproduire ? Dans le jeu, oui. Car hier soir, c'est peu dire que le Racing n'a pas satisfait : aucune action digne de ce nom en première période, un milieu de terrain inexistant, et des défenseurs latéraux débordés, avec un Pierre Ducrocq mal à l'aise dans le couloir droit, et un Jean-Alain Fanchone inhabituellement fébrile : Mendy et Marin ne se sont pas fait prier et ont donné le tournis à leurs vis-à-vis.
À la mi-temps, c'est peu de dire que le score de 1-0 n'était pas volé, loin de là : les 11 Strasbourgeois, malgré le retour de supposés cadres dans le onze de départ (Marcos, Pelé, Shereni, Cohade), n'auront pas existé, totalement submergé par de valeureux bastiais, mais loin d'être héroïques eux aussi. Bref, il y avait de quoi se faire du souci.

En deuxième période, l'espoir renaissait quelque peu, avec une montée de Jean-Alain Fanchone, qui butait sur le portier bastiais. Las, cette occasion n'en appelait pas d'autres avant longtemps.
À l'heure de jeu, la rentrée de Fanchone, à la place de Gargorov, n'aura pas eu l'impact espéré. Mais c'est un autre changement qui va faire basculer le match : Traoré remplace Zenke, à la 73ème minute ; deux minutes plus tard, l'attaquant ivoirien du Racing se retrouve en position de tir à l'entrée de la surface. Sa frappe, ralentie par Novaes, le gardien corse, finit toutefois sa course au fond des filets. Traoré a donc marqué, son sixième but de la saison, sur son premier ballon de la partie.
Dès lors, tout le monde se remet à y croire, à 15 minutes de la fin : et si le Racing gagnait ce match, et réalisait le hold-up parfait ? Hélas, ce ne sera pas le cas, et le match se finit sans grosse possibilité de but strasbourgeoise.

Au final, un point qui a de quoi laisser songeur : sans avoir véritablement eu d'occasions de but, le RCS a marqué, n'a pas encaissé de deuxième but ; mais tout cela reste très fragile, et n'a pas vraiment rassuré grand monde.

L'ambiance : néant, vraiment !

Pour tous ceux qui ont écouté le match à la radio, on aurait pu croire que les commentateurs se trouvaient bien gentiment chez eux, devant la télé, à commenter le match ! Eh bien non, ils étaient bien au stade, un stade Furiani qui sonnait plus que creux pendant le match, avec seulement 2706 spectateurs : alors, à petite ambiance, petit match ? C'était le cas hier...

Les enseignements du match : Pas rassurant !

Si, en soi, ramener un point de Bastia après avoir été mené au score n'a rien d'infamant, il n'en demeure pas moins que la prestation générale du Racing ce vendredi soir aura été médiocre, guerre mieux que face à Dijon ou à Reims.
Dès lors, si ce point permet aux Strasbourgeois de rester au contact du podium (trois points de retard) et d'éviter une nouvelle crise interne, le résultat du prochain match, vendredi prochain face à Brest, large vainqueur hier soir de Troyes hier soir (4-1), devra être tout autre.
Autrement, la course à la Ligue 1 pourrait rapidement tourner au vinaigre...