Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Une semaine pas comme les autres...

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Par chris68
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En une semaine, le Racing a une nouvelle fois fait sa révolution. Nouvelle défaite, éviction de Kombouaré remplacé par Duguépéroux, annonce de nouveaux joueurs d'ici au mercato. Des moments vécus intensément par tous les supporters...

Soit fier de tes couleurs quel que soit le résultat...C'est donc avec la belle écharpe bleue et blanche, mais tête baissée, que je pénètre avec angoisse dans mon bahut, le lycée. Un endroit habituellement bien hostile pour le supporter strasbourgeois, même au coeur de l'Alsace. Paradoxe terrible mais au fond compréhensible. Ici, toute une génération a bel et bien délaissé le club après ces tristes dernières années. Ce n'est pas l'amour pour le club phare de la région qui est en cause mais l'absence de fierté pour un Racing qui nous en a que trop rarement offert depuis 7 ans. Beaucoup brandissent donc fièrement les couleurs marseillaises, lyonnaises ou parisiennes... Et Strasbourg venait de perdre au Parc. Ce lundi matin, on est dernier. Et pourtant quelque chose est différent. Pas de quolibets, de remarques dignes de figurer dans les Cahiers du Football. Comme dans tout lycée, le football règne en maître et se retrouve bien souvent au coeur des conversations. Aujourd'hui encore plus que d'habitude car un Racing dernier est forcément un événement. Un événement qui marque tout autant les esprits qu'une certaine victoire 4-1 face à Marseille un an auparavant... Comme quoi, même mal aimé, le Racing fascine et fait jaser plus que n'importe quel autre club. C'est une véritable incompréhension, une frustration et un énorme dépit qui emballent les « on refait le match » de la cour.

La semaine allait donc être agitée du côté du Racing et chaque journée allait apporter son lot d'informations et de rumeurs, le tout baignant dans les espoirs d'un changement de comportement des joueurs pour pouvoir accrocher une victoire sur Nantes, espoirs d'un remaniement de l'effectif pour ne garder que les plus motivés et dans les inquiétudes d'une nouvelle humiliation qui ferait voler en éclat l'illusion que le Racing a encore sa place en L1... Le premier événement surviendra dès le lendemain avec l'annonce de Gindorf confirmant bien qu'il quittera la présidence du Racing le 30 juin. C'est alors la découverte d'un nouvel homme fort, Philippe Ginestet son successeur quasi officiel, visiblement plein de projets et d'ambitions pour un club qui n'en a d'ailleurs jamais manqué au cours de son histoire tourmentée. Une page se tourne, une nouvelle révolution en coulisse se produit, mais dans la continuité ! Les préoccupations sportives restent néanmoins les plus fortes : une victoire face à Nantes. Rien d'impossible somme toute. Nantes est loin d'être impressionnant et l'obligation d'une victoire allait sans doute transcender les joueurs. Et puis il y eut l'annonce d'une hausse de capital d'environ 3 millions d'euros qui laisse présager de nouvelles arrivées d'ici au mercato. Une semaine bien floue, tourmentée... Seule certitude, Kombouaré sera encore l'entraîneur jusqu'à samedi soir. Dépité par le comportement des joueurs, je rallie cependant les avis que la première chose à faire en cas de défaite resterait l'éviction du sympathique mais non innocent Kombouaré. Et, en interne, il y a toujours Duguépéroux, lui qui a ramené le Racing en coupe d'Europe, en finale de coupe de France et de la Ligue. Celui qui m'a fait rêver étant gosse ... Jour après jour, doucement, l'idée fait son chemin. Mais attendons. Il reste un match. LE match.

Samedi. Strasbourg-Nantes.

Impossible d'aller au stade ce soir. C'est une nouvelle fois les paroles de Mathieu Dubrulle, commentateur de France Bleue Alsace qui vont animer une chambre garnie d'écharpes et drapeaux strasbourgeois. Même la chaîne-hifi en est couverte... Le premier quart d'heure est encourageant. Des joueurs un peu plus volontaires que d'habitude mais des occasions toujours inexistantes. Et puis j'assiste, impuissant, à la débâcle. A l'humiliation, à l'enfoncement. Appelez ça comme vous voudrez. « Bagayoko dans la surface, et Nantes va marquer ! Nantes va marquer...» Les paroles de Dubrulle sont pleines de dépit, mon coeur d'abattement. Mais il va très vite se remplir de colère et de frustration formant un cocktail difficilement supportable. Le match sombre dans le pathétique, le Racing dans le ridicule et la Meinau dans l'effroi. Les sifflets sont terribles, impressionnants même à l'autre bout des ondes. La seconde mi-temps sera encore pire. Des sifflets sans discontinuer, un jeu minable, honteux sans aucun enchaînement. Un Dubrulle et un José Guerra qui ne savent plus quoi dire face à ce triste spectacle. Et Nantes marque le deuxième but. On se croirait revenu aux plus sombres années du club. J'en ai les larmes aux yeux alors que la fin du match est marquée par une bronca, serais-je tenté de dire, historique. Les sentiments sont trop forts. Ce ne sont même pas des larmes de tristesse mais bien de colère. En ces instants, le Racing est haïssable. On a envie de l'abandonner, c'en est trop. Là, à quelques kilomètres de chez moi, sur les coups de 22h, tout un avenir du Racing venait de se jouer. Il est clair que tout allait être remis en cause, il y allait avoir du changement. Tout est si noir ce soir là. On en perd sa lucidité. Le discours de Kombouaré, alors sans doute le dernier, et celui de Gindorf me marquent particulièrement. J'y ai senti la même tristesse mais aussi la même colère et la même envie de changement. Tout allait alors s'emballer...

Lundi. Cette fois, je ne la porte pas, la belle écharpe bleue et blanche. Non par honte, mais en guise de protestation, bien symbolique toutefois... Et c'est en fin d'après midi, toujours au bahut que j'apprends la nouvelle. C'est tout frais, la radio vient de l'annoncer. Jacky Duguépéroux est, à nouveau, l'entraîneur du Racing Club de Strasbourg. Ces moments où l'on apprend ce genre de nouvelles restent pour longtemps dans les mémoires. Les amis qui vous le disent, l'incapacité à le vérifier. Mais j'étais soulagé. Mon souhait s'était réalisé. Impossible de ne pas se souvenir des ces trois années de gloire qu'il nous avait offertes. Même si la situation est radicalement différente, le club étant en pleine crise et dernier du championnat sans victoires, l'espoir, lui est alors déjà de retour. Être supporter du Racing, c'est aussi un peu ça. On est toujours, et quelles que soient les circonstances, habité d'un inébranlable et éternel espoir qui, à la moindre occasion, ressort tel un volcan surpassant frustrations et dépit. Et lorsque l'information se vérifie une fois chez moi, l'espoir se transforme déjà en enthousiasme. On parle de nouvelles arrivées tel que le défenseur droit Shaemmel, ancien Messin et Nancéen, ou Piocelle de Bastia. Une partie de l'organigramme du club vient d'être chamboulée. Les changements font du bien même si on ne sait pas encore s'ils vont porter leurs fruits. Alors une certaine impatience vous gagne. Il est certain qu'il va encore y avoir des surprises, en particulier du coté des joueurs. La surprise sera encore plus forte et belle le lendemain.

C'est une fois de plus au lycée que je vais l'appendre. Cette fois-ci en feuilletant les DNA de ce mardi. Martin Djétou, ancien du Racing sous l'ère Duguépéroux, pourrait revenir en Alsace après une escale en Angleterre. Martin Djétou... Un nom qui, tout comme celui de Duguépéroux, vous donne encore des frissons. Lui aussi a connu les belles années 90 du Racing, lui qui fit une très belle carrière et qui reste, à mes yeux en tout cas, un grand joueur. Même si l'affaire est loin d'être réglée et que les chances de le voir à la Meinau sont encore minces, l'optimisme et l'enthousiasme sont de nouveau là. Et la semaine n'est pas encore terminée. Les discours de Duguépéroux , rassurants, justes et pleins de bons sens sur l'effectif nous font entrevoir une très légère lueur d'espoir que le Racing peut encore se sauver...

Une nouvelle semaine vient donc de se passer. Une semaine rythmée par les péripéties d'une incroyable histoire que nous fait vivre le Racing Strasbourg. De crises en épopées, de rebondissements en rebondissements, le Racing mérite bien son surnom de Marseille de l'Est. Surnom d'un club toujours et peut-être à jamais instable. Où les évènements se succèdent d'une rapidité déconcertante. Et où chaque jour, l'espoir de voir ce club figurer parmi les plus grands est aussi fort que celui de le voir remporter sa première victoire de la saison à Ajaccio... Nul doute que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Mais finalement, cette éternelle incertitude ne fait-elle pas un peu partie du charme du Racing ? Un club où finalement rien ne se passe comme ailleurs....

chris68

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Stammtisch
  • guigs67 hello savez vous si il y a entrainement demain et si oui vers quelle h? le calendrier n'est pas à jour sur le site officiel. merci
  • cigonhao Je suis d accord. C est pour ca que je souffre moins devant l app FreeLigue1 que devant la télé
  • arthas Voire la Ligue Europa !
  • arthas Et la finale de Coupe d'Allemagne :D
  • indamixe mene actuellement 3-1
  • indamixe restera 2 matchs abordables au bayer pour une saison parfaite
  • gohelforever tu m'étonnes vu le jeu proposé....
  • cigonhao Syndrome dépressionaire aigue
  • lamazonienbleu En plus pour un dernier hommage à Gameiro et à la Meinau version 1984, il faut une victoire !
  • lamazonienbleu Bizarre tous les stubistes qui espèrent une victoire de Metz... Perso je n'y arrive pas
  • nicolesse68 Hopla un dernier match avant les vacances.
  • hoernel Il faudra rendre un grand hommage a kevin dimanche prochain
  • rutchi35 1.67 buts/match sur la phase retour
  • rutchi35 C'est pas honteux, vu qu'elles sont européennes cette saison et/ou en phase de l'être la saison prochaine
  • rutchi35 Le Racing n'a pris aucun point sur la saison contre seulement 4 équipes (PSG;Lens;Monaco;Nice)
  • fabsgugu Depuis le départ de Sels, on se prend 2 buts par match, avant on était à environ 1.2...
  • arthas Mais ça en dit long quand même
  • arthas Certes il suffirait d'une victoire pour que ce ne soit plus le cas
  • arthas On est relégable sur la base des matchs retour
  • arthas Elle a même été mauvaise en général

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