RCS - Vannes, le jeu et les joueurs

Stéphane Cassard (6) : Pas grand-chose à faire, mais une bonne autorité dans sa surface sur les ballons aériens, une belle intervention sur un centre en retrait et quelques frappes lointaines bien captées. Il perd son face à face en fin de match, abandonné par sa défense. Propre, comme toujours.

Guillaume Lacour (6) : Positionné à droite en raison de la faiblesse de l'effectif à ce poste, il a parfaitement rempli son rôle, allant même jusqu'à colmater par moments les brèches au milieu. Défensivement il a bien tenu son couloir, ne laissant passer que très rarement son vis-à-vis, et il a aussi essayé d'apporter quelques solutions offensives, sans grande réussite (et peu aidé par le meilleur buteur du Racing). Même s'il a perdu son brassard, sa polyvalence reste un atout majeur de l'équipe.

Steven Pelé (5) : Une première période catastrophique, surtout dans ses relances dignes d'un Boumsong des grands soirs. Par ailleurs il n'a pas toujours suivi les remontées de la ligne défensive, ce qui aurait pu causer quelques soucis. Plus à son avantage après le repos, mais peut-être encore trop tendre. A noter une énorme occasion ratée d'ouvrir la marque sur une tête piquée à 6 mètres du but.

Grégory Paisley (5.5) : Pour son 2e match de la saison, le capitaine a semblé être sur le terrain plus par contrainte qu'autre chose... Mais il n'empêche qu'il a fait son travail proprement, faisant parler le métier, malgré du déchet inhabituel dans ses ouvertures. Passé arrière gauche en fin de rencontre, il n'a nullement été gêné. Le même un peu plus concerné, et ça serait parfait.

Jean-Alain Fanchone (4.5) : Peut-être n'était-il pas à 100% physiquement, car il a semblé dépassé à chaque accélération et pas toujours bien placé. Il a tenté de combler cela par son apport offensif, mais malgré quelques centres qui auraient mérité meilleur sort, il n'a pas été assez incisif.
Remplacé par Mamadou Dioulde Bah, qui a apporté du volume au milieu.

Renaud Cohade (6.5) : Quelle activité ! Alors oui il y a parfois du déchet dans ses relances, mais quand on songe au nombre de kilomètres qu'il parcourt, au pressing incessant qu'il effectue, à tous les ballons qu'il a récupéré, on lui pardonne aisément. Le véritable poumon du milieu, et son retour va faire un bien fou au Racing.

Harlington Shereni (6) : Enfin titularisé au milieu, le Zimbabwéen a été un bon complément de Cohade, misant avant tout sur son impact physique. Quelques-unes de ses interventions ont d'ailleurs été à la limite de la régularité. Autrement ses grandes jambes ont ratissé large et même quand il semblait dépassé, il réussissait à voler le ballon à l'adversaire. Dommage qu'on ait pas pu admirer sa frappe.

James Fanchone (4) : Pour faire simple, on va dire qu'il a joué comme depuis le début de saison, c'est-à-dire par intermittence, sauf que cette fois il n'a pas marqué. Guère demandeur de la balle, il est resté sur son côté droit, plaçant juste de-ci de-là quelques accélérations, parfois réussies, mais le plus souvent vaines. Peut mieux faire.

Chahir Belghazouani (5) : Un excellent premier quart d'heure où il a mis le feu côté gauche grâce à ses dribbles déroutants, puis il a peu à peu disparu de la circulation, se signalant juste de temps à autre par quelques gestes techniques. Il a un peu refait surface après l'entrée de Gargorov avec lequel sa complicité se confirme, en témoigne cette superbe talonnade qui ouvre le chemin au Bulgare sur le second but. Trop inconstant.

Kandia Traoré (6) : Match paradoxal, car s'il est le héros de la soirée avec son doublé, il aura auparavant beaucoup (beaucoup) couru dans le vide, ne semblant pas toujours s'accorder avec ses coéquipiers. A sa décharge c'est un joueur de profondeur, et il n'a reçu pratiquement aucune passe dans les pieds ou entre les lignes adverses. En tout cas il aura eu 2 occasions nettes qu'il a su convertir brillamment, et c'est tout ce qu'on lui demande. Ovationné lors de sa sortie, il fut remplacé par Rudy Carlier, qui n'a pas eu le temps de s'illustrer.

Marcos Dos Santos (3) : Il devait servir de point d'appui à ses milieux et de soutien à Traoré. Il devait... mais il a été totalement transparent, ne sachant pas vraiment où se situer. Si sa bonne volonté n'est pas à remettre en cause, elle ne suffit pas à combler son inutilité ce soir. J-M Furlan l'a bien compris et lui a préféré à l'heure de jeu Emil Gargorov qui a fait basculer la rencontre. Tout d'abord par la précision de ses coups de pied arrêtés qui permis à Traoré d'ouvrir la marque. Ensuite son débordement conclu par un caviar, toujours pour le même homme, nous a permis d'admirer sa vista. Déjà déterminant dans les Ardennes, il a récidivé pour notre plus grand plaisir. Plus qu'un joker ?