RCS-Pierrots Vauban, le compte rendu

Le champêtre stade d'Ittenheim accueille le duel fratricide entre les deux frères presque jumeaux du football alsacien : rappelez-vous la grande époque du RPSM, formidable. A vrai dire le temps humide n'a pas incité les spectateurs à se déplacer en masse et c'est moins de 200 spectateurs qui garnissent donc ce petit stade fraîchement rénové et qui trône au milieu des champs. Parmi eux, quelques VIP comme Stéphane Cassard, Guillaume Lacour et Philippe Ginestet. Présence également remarquée : celle de Domenech... dans l'équipe de Vauban.

Première mi-temps :
Temps moyen mais sans pluie. A ma droite, le RC Strasbourg portant son maillot domicile (floqué Ligue 1 SVP, pas de petites économies) et à ma gauche les Pierrots Vauban Strasbourg tout d'or vêtus.



Le match est engagé, les pensionnaires de la CFA2 ayant à coeur de montrer leur valeur sur chaque duel. Quitte à être limite quant à l'engagement physique.
Mais c'est le Racing prend rapidement l'avantage grâce à la technicité de son milieu de terrain. Sous l'impulsion d'un Chahir surexcité (il provoquera une première altercation avec le numéro 7 de Vauban, lui aussi excité). J-A Fanchone (qui n'est pas meilleur buteur du championnat comme le pense de nombreux spectateurs) et Zenke (dont les cuisses laissent toujours admiratif) combinent quelques actions intéressantes, mais sans qu'il y ait de réelles actions de but.
Fanchone multiplie les centres, Carlier les appels mais le gardien de Vauban est sur la plupart des ballons. Cohade tire le premier avec un coup-franc dévié sur le montant par le goal adverse. Quelques minutes plus tard, Damour déclenche une frappe cadrée mais pas assez appuyée.
Pendant ce temps là, Vauban profite des contres pour marquer un but refusé pour hors-jeu. Il s'agit là de la première occasion pour les Pierrots mais ces derniers semblent bien décidés à montrer qu'ils ne sont pas dans une équipe de coiffeurs. Gurtner passera néanmoins une mi-temps tranquille.

A peine le temps de commander son Picon (bien dosé comme on les aime, la satisfaction de la soirée) auprès de l'une des deux buvettes du stade que l'oeil aguerri du reporter est attiré par les 2 stagiaires s'échauffant avec les autres pensionnaires du centre. Attraction, s'il en fallait une dans cette rencontre, nos deux possibles futures recrues en imposent par leur physique inhabituel au Racing : très grands, très fins.

Seconde mi-temps :
Cette fois-ci il pleut vraiment et malgré les merguez, il est difficile de se réchauffer, il reste le Picon me direz-vous ? Oui et le match aussi.



Le Racing présente un visage à la fois rajeuni, amateur mais surtout inédit. Ainsi apparaissent David Ledy, Manfred Ekwe-Ebélé, Magaye Gueye et surtout Mei et Wang sous le maillot de l'équipe première. Le patron sur le terrain est évidemment Renaud Cohade qui, visiblement à court de compétition, aura néanmoins été dans la plupart des rares bons coups strasbourgeois.
Car cette fois-ci, c'est Vauban qui part à l'attaque et désarçonne la jeune équipe strasbourgeoise. Klein doit s'employer à deux reprises pour préserver sa cage inviolée. Une belle claquette sur une tout aussi belle frappe, puis un arrêt réflexe chanceux sur un cafouillage de la défense.
La jeune classe du Racing a du mal et les attaquants ont peu d'occasions à se mettre sous la dent... comme les spectateurs. Néanmoins le numéro 33 (Mei ou Wang ?) effectue un raid intéressant dans la partie de terrain adverse et décoche une frappe vicieuse que le gardien stoppera.
La poussée d'adrénaline de la mi-temps viendra d'un début de bagarre générale au niveau du banc de touche de Vauban, entre plusieurs joueurs des deux équipes. Elle sera heureusement stoppée par les stadiers du Racing, la violence dans les stades... ce fléau.
Les deux Chinois n'ont que peu l'occasion de s'exprimer. Le défenseur s'efforçant de prendre le moins de risque possible, l'attaquant lui multipliant les tacles au niveau de la carotide des joueurs adverses. L'arbitre est donc obligé de lui infliger un rappel des règles : dans quelle langue ? En Alsacien sûrement.
Schneider sera plutôt en vue offensivement sur son côté gauche, ce qui aura également pour conséquence de laisser des espaces aux Pierrots de ce côté.
Les autres jeunes ne démériteront pas, mais sans briller.

Le match se termine dans une ambiance apocalyptique qui voit la luminosité décliner et les nuages se rapprocher du sol ! L'arbitre renvoie tout le monde au sec et c'est bien mieux ainsi.
Cette opposition aura été l'occasion de voir une bonne partie de la CFA en action, d'inaugurer le nouveau terrain d'Ittenheim et enfin de se rendre compte que le recrutement d'un attaquant supplémentaire n'était pas un luxe.
Le mot de la fin sera pour un autre stubiste « le match aura été comme le temps : pourri ». Enfin il y avait le Picon à la buvette tout de même !