Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Lens - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par rachmaninov
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© alex-67

Les supporters strasbourgeois ont répondu en masse à l'invitation de Philippe Ginestet à se déplacer à Lens dans le temple du football nordiste. Retour sur cette leçon de frites !

Des frites sensas' !

Afin de réinvestir les gains du Challenge des tribunes, les associations de supporters sont invitées par le club qui prend en charge le déplacement. 9 bus sont constitués, toutes les associations de supporters étant représentées (UB90, KCB, CCS et Hansi). Malgré des chauffeurs de bus toujours autant fâchés avec la géographie, les différents convois arrivent à bon port entre 13 h et 19 h. C'est avec émerveillement que les Alsaciens découvrent les fameux terrils ou encore les maisonnettes à briques rouges. Pas de doute, on est bien à Lens !

Certains passent l'après-midi en ville et découvrent les portions gargantuesques de frites que servent les sandwicheries. L'heure du match approche, il est l'heure de quitter les estaminets (comme le Sensas') et, sous la "protection" de policiers très nerveux, tout le monde converge vers la silhouette massive et déjà inondée de lumière du stade Bollaert. Sur les parkings, des bus déversent des cohortes de supporters de toute la région. Les plaques d'immatriculation des voitures prouvent que le rayonnement du RCL dépasse les alentours de Lens. Les supporters visiteurs sont pris en main dans un gigantesque no man's land herbeux cerné de murs surélevés de barbelés. On se demande si l'on est protégés ou enfermés !

Même Derrick était là...

La tribune visiteur fait le plein, remplie par 500 à 600 Alsaciens. Outre l'inamovible bâche des UB90, on trouve celles du CCS, du KCB, des Hansi ainsi que des grands drapeaux signalant la présence de quelques supporters du Feyenoord ou encore d'Anvers. A noter la présence remarquée d'un étendard à la gloire de Derrick signalant la présence des Punk Gothiks 2006. Bref, "tout le monde" est là, des ultras aux familles en passant par les indépendants.

A l'entrée des joueurs, le stade Bollaert se pare de sang et or pour un tifo réalisé sur l'ensemble du stade. La Marseillaise lensoise résonne alors. Partout ? Non, un bloc compact de Strasbourgeois agite des dizaines de drapeaux bleus et noirs et s'époumone au milieu du vacarme de Bollaert. Le match commence sur les chapeaux de roues, et le but de Renteria est salué par des embrassades générales par les Alsaciens, dans le silence courroucé de Bollaert. Tout ce beau monde se congratule encore lorsque les Lensois obtiennent un pénalty, transformé dans une belle clameur !

Dans les tribunes lensoises, les contributions à l'ambiance sont disparates. Regroupés en tribune latérale (une rareté !), les Tigers arrivent régulièrement à en entraîner toute la partie basse avec comme résultat une belle intensité sonore. En revanche, le reste du stade reste muet la plupart du match. Quand TF1 arrêtera-t-elle de présenter Bollaert comme le stade le plus chaud de France ?!

Le retour des frites

A la mi-temps, les sandwich-frites sont de sortie et même les plus gros appétits peinent à en venir à bout. Un comble pour une tribune alsacienne ! Le retour des joueurs sur la pelouse est accompagné par les « Corons », un des temps fort du match dans les tribunes. Le kop lensois et les visiteurs déploient ensuite une banderole commune : « Les dirigeants du foot français, c + la télé que la LFP ». La 2ème mi-temps est dominée par les Lensois sur le terrain mais dans les tribunes, les deux camps continuent à donner de la voix.

Un final qui ne manque pas de chien(s)

A quinze minutes de la fin du match, Santos entre en jeu et marque : chaos dans la tribune strasbourgeoise, jubilation et aussi étonnement de voir le Brésilien, un peu décrié depuis son arrivée, marquer sur son premier ballon ! Alvaro célèbre son but en venant au contact de la tribune strasbourgeoise pour le plus grand bonheur des supporters du 1er rang. « Cette fois, faut tenir ! » se dit-on, visages encore rougis par l'émotion dans les rangs alsaciens. Hélas, Monterrubio vient doucher toute velléité de victoire. Bollaert se montre alors de plus en plus pressant et explose de fureur lorsqu'un but est refusé à ses protégés. Le score en reste là. Si les supporters strasbourgeois se contentent de ce point, les Lensois sont amers et saluent l'issue du match par des sifflets ou de l'indifférence. Les joueurs de Jean Marc Furlan saluent leurs supporters sans être trop démonstratifs néanmoins.

Il est alors l'heure de repartir vers les bus. Pour cela, il faut se frayer un passage entre des policiers casqués et les chiens de l'unité cynophile, muselés et hurlant à la mort, bondissant dès qu'un père de famille, adolescent ou enfant passe un peu trop près d'eux. Lumières blafardes, barbelés, chiens hurlants, l'ambiance est surréaliste et l'on en vient à se demander ce qu'on a fait au bon Dieu pour être encadrés si sévèrement ! L'ambiance redevient rapidement cocasse lorsque une bonne centaine de supporters urine le long des murs avant de remonter dans les bus. Dedans, tout le monde est fier d'avoir participé à un des déplacements lointains les plus massifs des quinze dernières années. On remet ça quand ?!

rachmaninov

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