Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

FC Rouen-Racing: le jeu et les joueurs

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Après-match
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Par jo
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Sur un terrain devenant au fil des minutes de plus en plus gras, les Strasbourgeois ont du attendre la séance des tirs aux buts pour s'imposer. Bien que supérieurs techniquement, les coéquipiers de Rodrigo ont frôlé la correctionnelle.

Puydebois : 7/10. Une sortie pleine d'à propos devant Da Costa (3e) d'abord, une belle manchette à la 9e sur une frappe d'Eveno ensuite, Nicolas Puydebois n'a pas eu une entrée en la matière facile à gérer. Vigilant sur les coups de pieds arrêtés (44e), il a accueilli avec soulagement la décision de l'arbitre de refuser fort justement le but d'un Da Costa (82e) hors-jeu sur le coup d'une chaussure. Il retrouve ce même Da Costa (99e) quelques minutes plus tard et repousse cette fois-ci la tête du remuant attaquant au prix d'une splendide parade. Puydebois sort ensuite vainqueur de la loterie des tirs aux buts en stoppant la tentative du malheureux Louiron. Son gain : un ticket pour les 16es de finale après une bonne prestation.

Lacour : 5,5/10. Repositionné dans un couloir droit où l'on ne l'avait plus vu depuis la défaite à Saint Etienne à la fin du mois d'août, Guillaume Lacour a fait du Guillaune Lacour. Comme un diesel, après un ballon perdu à la 9e où Eveno a pu faire apprécier la qualité de son pied gauche derrière, il est monté en régime. Résultat, une partie sans fioriture et sans prise de risque inutile. A attendu la demi-heure de jeu pour monter prêter main forte à Fanchone. Très rarement pris en défaut, il s'est montré très serein et s'est contenté d'abattre son travail défensif sans trop apporter offensivement.

Ducrocq : 5,5/10. Associé pour la première fois en charnière centrale à Bellaid, Ducrocq a su faire parler son expérience pour contrecarrer les offensives rouennaises et couper de nombreuses trajectoires. Pour sa cinquième titularisation depuis le début de la saison, il a été précieux par son sens du placement et a constamment tenté de relancer proprement. Devancé sans conséquence sur le tableau d'affichage par Da Costa à la 82e .

Bellaid : 6/10. Paisley suspendu, l'international Espoirs a du composer sans son complice habituel mais n'a pas paru pour autant déboussolé face à la très complémentaire paire Da Costa-Eveno. Dans ce genre de match toujours compliqué à gérer pour un défenseur, il s'est montré très concentré et a fait preuve de sobriété. Son jaillissement plein d'autorité à la 65e alors que traînaient dans son dos deux joueurs adverses en atteste. S'est montré plus présent offensivement sur les coups de pied arrêtés après le repos.

Dos Santos : 5,5/10. Plus offensif que son pendant côté droit (Johansen lui laissant il est vrai plus d'espace le long de la ligne que Fanchone de l'autre côté), Dos Santos n'a pas hésité à prendre son couloir pour apporter le surnombre sans négliger son travail défensif à l'image d'un excellent tacle devant Olou (24e). Le gaucher s'est retrouvé plusieurs fois en position de frapper au but mais malheureusement sur son pied droit. Bien plus précis, son pied gauche n'a été que peu en vue lors de la deuxième partie de la rencontre malgré ce bon centre pour Durak dans les ultimes instants de la prolongation (119e).

Rodrigo : 6/10. La vigie devant la défense a fait son match. Comme d'habitude serait-on tenté de dire car Rodrigo est le genre de joueur dont on remarque l'importance principalement quand il est absent. Heureusement, ce soir le Brésilien était très présent dans un travail de harcèlement où il excelle et qui lui permet de récupérer de nombreux ballons. Utile défensivement, son jeu de tête gagnerait à être plus utilisé en phase offensive. Averti à la 52e , il a paru quelque peu gêné par le placement d'Eveno entre lui et la défense. En bon capitaine, il a pris ses responsabilités lors de la séance de tirs aux buts pour transformer sa tentative.

Cohade : 6/10. Positionné un cran plus haut que Rodrigo, Coco s'est rapidement mis en évidence par son aisance technique et par un souci de disponibilité de tous les instants. Constamment en mouvement, il a beaucoup couru et s'est montré disponible pour ses partenaires. Malheureusement, comme tous les techniciens, le milieu de terrain est moins à l'aise sur les pelouses grasses. Au fil des minutes, la courroie de transmission du jeu alsacien s'est étiolée, marquant également le pas physiquement. Son éclair de la 69e minute – une superbe bicyclette- aurait mérité meilleur sort. Averti à la 78e après une perte de balle évitable, il a montré la voie à suivre lors de la séance des tirs aux buts.

Fanchone : 5/10. Le Strasbourgeois qui s'est créé le plus grand nombre d'occasions. Malheureusement, par deux fois, il manque d'ouvrir le score. Dès la 2e minute, esseulé au second poteau, l'ancien Manceau ne cadre pas sa reprise du droit. Dix minutes plus tard, il enlève trop son lob (12e). Peut-être se croyait-il hors-jeu... Ses deux ratés initiaux l'ont ensuite inhibé. Bien que souvent libre de tout mouvement sur son aile droite, il n'a que rarement porté le danger devant le but adverse hormis à la 69e minute où son centre pour Cohade aurait pu être décisif. Monté d'un cran à l'entame du dernier quart d'heure, il a ensuite cédé sa place à la 82e à Mustapha Durak.
Du haut de ses 19 ans, ce pur produit du centre de formation a tenté d'apporter de la vitesse et de vivacité à un ensemble qui en manquait quelque peu. Culotté, sa tête à la 119e minute a poussé Verger à se détendre.

Abdessadki : 5/10. Beaucoup de courses dans le vide pour le Marocain. Très discret, sa remise de la tête pour Fanchone à la 12e minute aurait pu se transformer en passe décisive. Plus deuxième attaquant que meneur de jeu, Yac' a beaucoup joué en déviation, surtout de la tête sans que cela ne soit couronné de succès. Prend trop son temps à la 60e quand il oublie de servir Alvaro Santos absolument seul au point de penalty. Replacé ensuite à droite à l'entame du dernier quart d'heure du temps réglementaire, il a semblé plus à l'aise avant de s'éteindre physiquement. Remplacé par Gasmi à la 113e qui a nettoyé la lucarne de Verger lors de la séance des tirs aux buts.

Johansen : 6,5/10. Son aisance technique est un régal. Replacé dans le couloir gauche, le Colmarien a été avec Cohade le principal dépositaire du jeu strasbourgeois. Un bon premier centre pour Fanchone dès la 2e a donné le ton. Sa qualité de transmission de balle et la précision de ses transversales ont maintes fois pris à revers la défense rouennaise lors du premier acte. Un peu moins précis au retour des vestiaires, il a eu tendance à repiquer dans l'axe (avec plus ou moins de réussite) pour reprendre le jeu à son compte lorsque son équipe était sur le reculoir. A inscrit le tir au but décisif.

Santos : 5,5/10. Dans un système avec un attaquant, jouer en pointe doit sans doute être le rôle le plus ingrat. Ce soir, compte tenu des absences des uns (Renteria, Mulenga) et des blessures des autres (Gameiro, Mouloungui), Alvaro Santos s'est donc retrouvé seul à la pointe de l'attaque. Le Brésilien s'est acquitté de sa tâche peu gratifiante mais indispensable pour son équipe de manière honorable. Très mobile en début de rencontre, il a pesé sur la défense centrale adverse. Son jeu dos au but est toujours très précieux et a permis de faire remonter le bloc équipe. Un peu trop esseulé, il s'est essoufflé et a marqué le pas après la pause en se contentant d'une frappe trop molle à la 107e. Prend le gardien à contre-pied lors de la séance de tirs aux buts.

jo

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