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- Souvenir/anecdote
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Alors qu’un nul suffisait pour monter en Ligue 1, le Racing de Jean-Marc Furlan s’incline à Montpellier dans une ambiance survoltée (1-2). Une match à la dramaturgie incroyable, avec en point d’orgue l’occasion en or de Kandia Traoré au bout des arrêts de jeu.
Cette action provoque encore des terreurs nocturnes et des réveils en sueur chez des pères de famille. Lorsque Kandia Traoré s’est présenté face à Geoffrey Jourdren, il avait au bout du pied l’aboutissement de toute une saison. Et la montée en Ligue 1. En égalisant à la Mosson, à quelques secondes de la fin, il aurait sans doute créé une onde sismique à l’autre bout de la France. Mais l’attaquant ivoirien, un peu excentré sur la gauche, a buté sur le gardien adverse. « Il tire fort et Jourdren sort les yeux fermés sur lui (...) À chaque fois qu’on me parle de ce match, je revois cette action qui aurait pu changer le destin des deux équipes » nous souffle aujourd’hui Grégory Paisley, titulaire en défense ce soir-là.
L'ouverture du score de Joris Marveaux (Pascal Guyot/AFP)
Mais si cette action est passée à la postérité, elle ne doit pas occulter la prestation indigente des joueurs de Jean-Marc Furlan, qui n’avaient besoin que d’un match nul pour valider leur billet pour l’élite. Dans une ambiance survoltée et latine, caractéristique des villes du Sud, la pression était sans doute trop forte... Les larmes de Louis Nicollin, pleurant comme un gosse dans le vestiaire après le match, seul sur un banc, disent beaucoup du sommet de tension de cette finale du championnat. « Je ne pense pas avoir autant souffert de toute ma carrière que ce soir » avouait d’ailleurs l’entraîneur Rolland Courbis, qui en a pourtant vu d’autres, à deux doigts du malaise lors de l’envahissement du terrain...
LE CHIFFRE
27 - Avant de terminer à la quatrième place, le Racing avait été 27 fois sur le podium lors de la saison 2008-2009. L’équipe de Jean-Marc Furlan avait d’ailleurs démarré la saison par cinq succès consécutifs, restant encore aujourd’hui la seule équipe à ne pas être montée en Ligue 1 malgré un tel début sous la poule unique.
Son équipe a pourtant largement dominé le Racing, en profitant notamment du pied gauche magique de Tino Costa, réputé pour sa précision d’orfèvre sur phases arrêtées. En concédant 17 fautes à proximité immédiate de sa surface, le Racing a offert autant d’occasions en or à son adversaire. Et après 20 minutes à peine, Montpellier avait déjà marqué deux fois sur coups francs, dont un direct de l’Argentin... Dos au mur et trop souvent sauvée par des exploits individuels lors des matchs précédents (Guillaume Lacour à Troyes, Mamadou Bah à Guingamp), l’équipe de Jean-Marc Furlan n’avait alors rien d’autre à proposer que de longs ballons devant. En plus de la migraine liée au score, il y a fort à parier que Renaud Cohade est rentré en Alsace avec un torticolis à force de voir les ballons passer au-dessus de lui. Le milieu relayeur a d’ailleurs mal choisi son jour pour rater un penalty (21e), lui qui avait transformé 13 de ses 14 précédents... Malgré la réduction de l’écart de Kandia Traoré (45e+1), le Racing n’a plus été dangereux en seconde période, hormis sur la dernière occasion de l’Ivoirien. En fait, Montpellier aurait pu gagner ce match par trois ou quatre buts d’écart : deux buts refusés (dont un ciseau de Lilian Compan bien valable), deux montants heurtés et un ballon sauvé sur la ligne, rien qu’en seconde période.
Capture écran du journal L'Équipe du 30 mai 2009
« On a été dans les trois premiers presque toute la saison (...) Je ne sais pas quoi dire, je suis encore sous le choc » avouait James Fanchone après le match. Personne le savait à l’époque, mais cette chaude et sulfureuse soirée de mai a fait basculer le destin des deux équipes. Et par ricochet celui du football français. Trois ans plus tard, en mai 2012, le Racing fêtait sans gloire une montée de CFA2 en CFA. À l’autre bout du pays, la Place de la Comédie fêtait ses héros, eux aussi sacrés champions. Mais de Ligue 1...
TABLEAU NOIR
Dans son traditionnel 4-2-3-1, Jean-Marc Furlan misait avant tout sur les connexion très fortes entre ses joueurs de couloirs, la vraie marque de fabrique de son équipe, notamment lors de l’exercice 2007-2008 en Ligue 1. Mais les paires n’ont pas donné satisfaction, le latéral droit de fortune Pierre Ducrocq forçant des passes impossibles vers son ailier James Fanchone. La plus belle occasion du Racing -hormis celle de Kandia Traoré- provenait d’ailleurs d’une combinaison en triangle couloir gauche, celui de Yacine Bezzaz.
CLASSEMENT AVANT LE MATCH
Un nul suffisait...
CLASSEMENT APRÈS LE MATCH
La place du con
Cet article est issu du livre qui sortira prochainement sur les joueurs et les matchs de légende du Racing. Il contiendra plus d'une centaines d'articles de ce type. En le précommandant avant le 25 septembre, vous pouvez économiser jusqu'à 18% du prix de vente et le recevoir avant Noël !
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L'ouverture du score de Joris Marveaux (Pascal Guyot/AFP)
Mais si cette action est passée à la postérité, elle ne doit pas occulter la prestation indigente des joueurs de Jean-Marc Furlan, qui n’avaient besoin que d’un match nul pour valider leur billet pour l’élite. Dans une ambiance survoltée et latine, caractéristique des villes du Sud, la pression était sans doute trop forte... Les larmes de Louis Nicollin, pleurant comme un gosse dans le vestiaire après le match, seul sur un banc, disent beaucoup du sommet de tension de cette finale du championnat. « Je ne pense pas avoir autant souffert de toute ma carrière que ce soir » avouait d’ailleurs l’entraîneur Rolland Courbis, qui en a pourtant vu d’autres, à deux doigts du malaise lors de l’envahissement du terrain...
LE CHIFFRE
27 - Avant de terminer à la quatrième place, le Racing avait été 27 fois sur le podium lors de la saison 2008-2009. L’équipe de Jean-Marc Furlan avait d’ailleurs démarré la saison par cinq succès consécutifs, restant encore aujourd’hui la seule équipe à ne pas être montée en Ligue 1 malgré un tel début sous la poule unique.
Son équipe a pourtant largement dominé le Racing, en profitant notamment du pied gauche magique de Tino Costa, réputé pour sa précision d’orfèvre sur phases arrêtées. En concédant 17 fautes à proximité immédiate de sa surface, le Racing a offert autant d’occasions en or à son adversaire. Et après 20 minutes à peine, Montpellier avait déjà marqué deux fois sur coups francs, dont un direct de l’Argentin... Dos au mur et trop souvent sauvée par des exploits individuels lors des matchs précédents (Guillaume Lacour à Troyes, Mamadou Bah à Guingamp), l’équipe de Jean-Marc Furlan n’avait alors rien d’autre à proposer que de longs ballons devant. En plus de la migraine liée au score, il y a fort à parier que Renaud Cohade est rentré en Alsace avec un torticolis à force de voir les ballons passer au-dessus de lui. Le milieu relayeur a d’ailleurs mal choisi son jour pour rater un penalty (21e), lui qui avait transformé 13 de ses 14 précédents... Malgré la réduction de l’écart de Kandia Traoré (45e+1), le Racing n’a plus été dangereux en seconde période, hormis sur la dernière occasion de l’Ivoirien. En fait, Montpellier aurait pu gagner ce match par trois ou quatre buts d’écart : deux buts refusés (dont un ciseau de Lilian Compan bien valable), deux montants heurtés et un ballon sauvé sur la ligne, rien qu’en seconde période.
Capture écran du journal L'Équipe du 30 mai 2009
« On a été dans les trois premiers presque toute la saison (...) Je ne sais pas quoi dire, je suis encore sous le choc » avouait James Fanchone après le match. Personne le savait à l’époque, mais cette chaude et sulfureuse soirée de mai a fait basculer le destin des deux équipes. Et par ricochet celui du football français. Trois ans plus tard, en mai 2012, le Racing fêtait sans gloire une montée de CFA2 en CFA. À l’autre bout du pays, la Place de la Comédie fêtait ses héros, eux aussi sacrés champions. Mais de Ligue 1...
TABLEAU NOIR
Dans son traditionnel 4-2-3-1, Jean-Marc Furlan misait avant tout sur les connexion très fortes entre ses joueurs de couloirs, la vraie marque de fabrique de son équipe, notamment lors de l’exercice 2007-2008 en Ligue 1. Mais les paires n’ont pas donné satisfaction, le latéral droit de fortune Pierre Ducrocq forçant des passes impossibles vers son ailier James Fanchone. La plus belle occasion du Racing -hormis celle de Kandia Traoré- provenait d’ailleurs d’une combinaison en triangle couloir gauche, celui de Yacine Bezzaz.
CLASSEMENT AVANT LE MATCH
Un nul suffisait...
| 1 | Lens | 68 | +13 |
| 2 | Strasbourg | 65 | +13 |
| 3 | Montpellier | 63 | +24 |
| 4 | Boulogne-sur-Mer | 63 | +11 |
CLASSEMENT APRÈS LE MATCH
La place du con
| 1 | Lens | 68 | +12 |
| 2 | Montpellier | 66 | +25 |
| 3 | Boulogne-sur-Mer | 66 | +15 |
| 4 | Strasbourg | 65 | +12 |
Cet article est issu du livre qui sortira prochainement sur les joueurs et les matchs de légende du Racing. Il contiendra plus d'une centaines d'articles de ce type. En le précommandant avant le 25 septembre, vous pouvez économiser jusqu'à 18% du prix de vente et le recevoir avant Noël !
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