Cigogne et Aiglon, un œuf chacun

Après avoir laissé des plumes lors de la défaite inaugurale contre Monaco, le Racing se présente en terre niçoise en espérant ouvrir son compteur points. Il faut souligner que ce déplacement avait particulièrement souri aux Bleus et Blancs lors de l’exercice précédent (0-3) et même si les attaquants n’avaient pas été aussi prolifiques au match retour à la Meinau (0-0), on avait assisté à l’une des plus belles première mi-temps de toute la saison dernière, avec un pressing d’une intensité folle, marque de fabrique du Racing version Julien Stéphan. Six mois plus tard, les strasbourgeois (blancs pour l’occasion) vont tenter de retrouver cette dynamique face à des aiglons qui comptent dans leurs rangs de nombreux nouveaux visages. Et pour cause, Kasper Schmeichel, Aaron Ramsey, Rares Ilie, Mattia Viti et Alexis Beka-Beka, issus de la couvée 2022, sont dans le groupe niçois :



A Strasbourg, le mercato est beaucoup plus calme pour le moment, au point que cela attise les prises de bec de certains supporters soucieux de se faire plumer, quand d’autres attendent de pied ferme la date fatidique du 31 aout pour être enfin fixés sur les forces en présences. C’est le cas de Julien Stéphan qui l’évoquera dans une conférence de presse d’avant match qui aura fait couler beaucoup d’encre. Il réservera tout de même quelques surprises dans son onze de départ, avec notamment les absences de cadres comme Lucas Perrin, Sanjin Prcic et Ludovic Ajorque.

Bayer aux corneilles

Dès le coup d’envoi, on constate que le rythme de jeu est relativement lent, et paradoxalement cela n’empêche pas le déchet technique dans les transmissions de balle, tant du coté strasbourgeois que niçois. Si ces derniers ont davantage la possession, ce sont bien les joueurs du Racing qui ont les occasions les plus nettes en début de match : une frappe piquée de Kévin Gameiro suite à une belle chevauchée de Jean-Eudes Aholou (10’) et une volée à bout portant d’Alexander Djiku sur corner (21’). Mais suite à une perte de balle haute des strasbourgeois sur le coté gauche, les aiglons lancent Amine Gouiri qui prend Gerzino Nyamsi de vitesse, ce dernier étant contraint de concéder le penalty transformé par Andy Delort (34’ 1-0). La fin de la première période sera assez terne, et les nombreux coups de sifflets d’Hakim Bel Hadj (Il y aura 4 avertissements coté Racing sur l’ensemble du match) n’arrange rien au spectacle proposé par les deux équipes.

Petit à Petit, l’oiseau fait son nid

Au retour de la pause, l’oiseau semble avoir fait sa mue et les intentions sont bien meilleures. Sur le premier quart d’heure de la seconde période, on reconnait l’équipe aux très bons résultats de la saison passée, et cela se concrétise par une belle action d’Habib Diallo, bien servi par Adrien Thomasson, mais le portier niçois réussit un bel arrêt. Les strasbourgeois ne se découragent pas et voient leurs efforts récompensés à la 56’ avec l’égalisation de Kévin Gameiro, concrétisant d’un piqué (le deuxième du match, donc) l’offrande de l’inévitable Adrien Thomasson.

Peu de temps après le but, Sanjin Prcic prend place sur le terrain pour la sortie de Thomas Delaine, titularisé à droite pour pallier les blessures des spécialistes du poste. D’autres changements sont effectués lors du dernier quart d’heure : Ludovic Ajorque, Habib Diarra, Marvin Senaya et Lucas Perrin. Les Niçois utilisent également leurs 5 remplacements (c’est dorénavant la règle) et le match retombe dans le faux rythme du premier acte. Il faudra attendre la tout de fin de match, et notamment les six minutes de temps additionnel pour voir la partie s’emballer à nouveau. Matz Sels, comme contre Monaco, préserve ses buts en réalisant quelques envolées de grande classe, mais la plus grosse opportunité de prendre l’avantage est pour le Racing et Ludovic Ajorque qui frappe au-dessus (93’). Score final 1-1

Faute de grives, on mange des merles

Même s’il y avait peu être la possibilité d’aller becqueter deux points supplémentaires contre une équipe de Nice pas toujours convaincante, le Racing se contente de ce match nul à l’extérieur obtenu en répétant par moment le niveau de performance de la saison passée. La cigogne elle, ne demande qu’a voler vers les étoiles, ce dimanche contre Reims…