Brest - RCS, côté tribunes

Brest, Finistère : littéralement "là où se finit la Terre", concrètement là où se finit un voyage interminable pour les 17 supporters Strasbourgeois ayant fait le déplacement depuis l'Alsace. Une fois dans la cité bretonne rien de plus facile pour trouver le stade Francis Le Blé, il faut trouver la Place de... Strasbourg (!) donc forcément les Alsaciens migrateurs se sont vite sentis un peu chez eux et ce d'autant plus que l'avant-match fut marqué par quelques boissons céréalières bien connues par chez nous, partagées de manière fort sympathique avec les supporters locaux. Match nul niveau bière et compagnie dans un bistro situé en face du stade et portant le nom de « Le Pénalty », un peu comme si le match avait déjà été écrit...

Pour revenir au stade, c'est un peu comme en Angleterre c'est-à-dire le long d'une petite route et quasiment au milieu d'habitations. S'il n'y avait pas les grands réverbères, il serait presque passé inaperçu tant il est vraiment dans la ville et pas dans un grand espace ouvert comme on peut souvent le constater dans les stades de Ligue 1. Une fois à l'intérieur on s'aperçoit qu'il n'y a que trois tribunes : deux belles tribunes assises sur les latérales et une derrière les buts plus « populaire » avec des sièges pour la législation mais où tout le monde est debout. C'est là que se trouvent d'ailleurs les supporters locaux avec dans l'ordre : les Ultras Brestois (fondés en 1990...) , les Celtic Ultras puis les Hermines 29. A noter que le secteur visiteur est aussi dans cette tribune, presque collé au kop breton. Derrière l'autre but, pas de gradins, juste des publicités dont une pour Breizh Cola qui rappelle à tous que l'identité bretonne est bien présente.

Le match va commencer et le terrain est gorgé de boue (il a plu durant tout le trajet en Bretagne puis plus rien une fois sur place mais le terrain n'a pas eu le temps de bien de désengorger). Le stade n'est pas bien rempli (5300 spectateurs, ils en attendaient 8000 si ça avait été un weekend). Pour saluer leurs homologues, les UB90 locaux sortent une banderole à l'encontre d'autres UB90 « 1000 km un lundi, respect ! ». Durant le match les spectateurs se font entendre de temps en temps notamment sur les décisions arbitrales mais ce sont surtout les supporters qui donnent de la voix sous une tribune qui résonne un peu à cause d'un toit très bas. Les Strasbourgeois encouragent aussi les leurs mais la fatigue du long déplacement se fait un peu sentir et le but breton à la 45ème minute ne va pas arranger les choses. Heureusement Cohade redonne assez vite le sourire à tout le monde en obtenant et transformant un pénalty. Vers la fin du match sont brandies des banderoles en commun entre les supporters des deux camps pour les matches le samedi, banderole on ne peut plus d'actualité un lundi soir...

L'arbitre siffle la fin de la partie. Echanges de maillots entre joueurs brestois et alsaciens, et JPP qui se fait applaudir par le public en regagnant les vestiaires. Seule une toute petite poignée de joueurs viennent saluer ceux qui ont fait un millier de kilomètres un lundi pour les encourager : Cassard a jeté ses gants, Devaux et Lacour ont donné leurs maillots (pas de surprise : ces trois là n'ont jamais besoin qu'on leur demande de venir, ils le font toujours d'eux-mêmes) , mais les autres c'est à peine s'ils ont salué leurs supporters. Ça n'aurait pas fait oublier le match médiocre qu'ils ont livré mais ça aurait aidé à faire passer un peu le long retour. Heureusement, il y a eu aussi d'autres bons souvenirs pour les présents et si la L2 ne propose pas de jeu vraiment passionnant sur le terrain, elle a au moins l'avantage pour certains de faire voir du pays.

Un rapide panorama du stade:


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