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A l'instar du Stade de Reims, le club brestois revient au professionnalisme au début du nouveau millénaire, après une chute dans les affres du monde amateur et un long séjour en enfer. Retour sur l'histoire mouvementée du club de la capitale du Finis
L'union fait la force
C'est en 1950 sous l'impulsion du chanoine Balbous, curé archiprêtre, que fusionnent cinq patronnages de Brest, dont la célèbre Armoricaine de Brest, terreur des Coupes de France de l'entre-deux-guerres. L'Armoricaine de Brest où a également évolué le mythique gardien de l'équipe de France, Alexis Thépot, qui a participé aux deux premières Coupes du Monde sous le maillot frappé du coq et qui a été le premier gardien à arrêter un penalty dans ce tournoi mondial. Il a aussi été l'un des premiers gardiens à utiliser le plogeon pour protéger sa cage. Durant les vingt premières années de son existence, le Stade Brestois ne fera pas beaucoup parler de lui. En effet, après des débuts en fanfare (trois montées consécutives), le club stagne au niveau amateur, oscillant entre la Division d'Honneur et la 3ème Division, plus haut niveau amateur de l'époque. Fin des années 60, on sent une véritable envie de faire du Stade un grand club. Entre matches de gala avec Kopa et Fontaine, les Corinthians de Sao Paulo et matches en nocturne, le Stade se fait aussi connaitre comme croqueur d'équipes professionnelles. Poussé par un public nombreux et des recettes aux guichets assez exceptionelles, le Stade Brestois débarque en Division 2 en 1971. Après quelques saisons plutôt moyennes à ce niveau, le Stade se révèle en 1979 (quelle belle année !) sous le coaching de l'emblématique Alain de Martigny et accède pour la première fois à la 1ère Division. Une première saison dans l'élite très difficile puisque le club n'enregistrera sa première victoire que lors de la 19ème journée, triste record que le Racing avait failli battre il y a deux ans d'ailleurs. Remontée directe l'année d'après avec l'obtention du seul et unique titre du club à ce jour, le titre de Champion de France de 2ème Division. Après une bonne première saison pour son retour, le Stade alterne le bon et le moins bon, entre sauvetage dans les dernières journées et qualification européenne manquée. Brest s'est alors installé durablement dans le paysage footballistique français, sans toutefois faire de gros éclats sportifs.
Le début de la fin
En 1986, après avoir changé de nom quelques années auparavant, le Stade Brestois devenant le FC Brest Armorique, le président Yvinec va se prendre au jeu du foot business (et oui, ça ne date pas d'aujourd'hui), dont le précurseur se nomme bien sûr Bernard Tapie, tout fraîchement nommé président de l'Olympique de Marseille en faisant venir les mondialistes Brown et Julio Cesar. Après un début en trombe, le club finira à la 8ème place, ce qui est encore le meilleur classement du club en D1. Après le départ de l'entraineur Keruzoré en 1987, du à des problèmes avec son président, Maligorne arrive aux commandes d'une équipe affaiblie et ne pourra empêcher la descente. Le FC Brest Armorique remontera dès l'année suivante après un match de barrage mythique (c'est un peu leur Racing-Rennes) face au Racing. Après un nul 2-2 à la Meinau, Cabanas propulse les Bretons en D1 et renvoie le Racing au purgatoire pour quelques années. Les Brestois peuvent alors compter dans leurs rangs des jeunes pousses comme Colleter, Corentin Martins, le gardien Barrabé et des joueurs expérimentés comme Buscher, Van Herpen ou Cabanas. Toutefois cette saison 89/90 est difficile ; la mayonnaise ne prend pas, mais l'équipe, renforcée par Bernard Ferrer, rectifie le tir et termine la saison dans le ventre mou du classement. Pendant ce temps là, la jeune génération emmenée par Guivarc'h et Laurent David, l'ex Mulhousien, remporte la Coupe Gambardella.
La chute du Brest Armorique
La saison suivante, pourtant bien menée sportivement par une équipe compétitive avec Bernard Lama, Paul LeGuen ou encore le jeune David Ginola, est celle de la chute. Le club est rétrogradé administrativement à cause de sa gestion opaque et plus que douteuse. Les supporters sont déçus mais également confiants, l'équipe aura de sérieux arguments en D2. Mais c'est sans compter avec le fait que le club va déposer le bilan en décembre de la même année. Le Brest Armorique joue son dernier match professionnel chez son voisin guingampais qui va prendre sa place sur la scène du football professionnel breton. Ce match prit une tournure spéciale avec l'envahissement du terrain par des supporters brestois désabusés, provoquant le retour aux vestiaires des 22 acteurs ! David Ginola demanda même au micro aux supporters brestois de reprendre leurs esprits et de permettre la suite du match. D'ailleurs, pour de nombreux Brestois, le président du club rival guingampais et président de la Ligue, Noël Le Graet, aurait également un peu savonné la planche... Brest est finalement tombé.
Le phénix brestois
Après avoir manqué une remontée en D2 immédiate (lâché sur la fin par St-Brieuc), Brest s'enfonce dans la crise. Michel Jestin reprend le club qui retrouve son nom d'antan, le Stade Brestois. Les saisons en D3 puis National s'enchainent, mais sans grands résultats. Pourtant de jolis noms circulent du côté du Finistère, Sladjan Djukic ou le grand Didier Monczuk défendront vaillament le maillot rouge. Finalement, le club plonge au niveau amateur avec la réforme du National. Après trois années de CFA, le club remonte à l'échelon supérieur sous le commandement d'Alain de Martigny et se met à rêver à une deuxième montée consécutive la saison suivante, finalement manquée pour quelques points. Le club retrouve des ambitions et le slogan « La D2 en 2002 » naît. Finalement, elle n'arrivera qu'en 2004. Francis Le Blé s'enflamme à nouveau et le Stade Brestois 29 retrouve le monde pro, emmené par Albert Rust et un certain Franck Ribéry... Pour son retour en Ligue 2 Orange, le Stade euphorique connaît un très bon début de championnat, l'équipe rêvant à nouveau d'une montée direct en L1. Malheureusement, l'équipe s'essouffle et termine 9ème. La saison suivante (05/06) sera plus difficile, notamment à cause d'un nouveau remaniement total de l' effectif. Rust est limogé pour de mauvais résultats et Goudet quitte Grenoble pour le remplacer. L'équipe sauvera tardivement sa peau en D2.
Le Stade version 2006/07
Pour cette nouvelle saison en Ligue 2 Orange, le Stade a pour unique objectif le maintien en L2. Le groupe s'est vu renforcer par l'arrivée de joueurs expérimentés comme Yohann Bigné, Richard Socrier ou Yoann Poulard. Peu de départs (Malm et Verschave) : pour une fois, la stabilité est de mise côté brestois. Pour remplir son objectif, le Stade se doit d'être irréprochable à domicile et de grapiller des points utiles à l'extérieur, comme celui pris à Grenoble ou à Istres, ou réussir des coups comme au Havre. Attention danger pour ce déplacement en terre bretonne !
Si le maintien est assuré cette saison, il est clair que le club et son fidèle président Jestin ambitionnent de faire revivre aux supporters brestois de grands moments au Stade Francis Le Blé et de retrouver l'élite nationale.
C'est en 1950 sous l'impulsion du chanoine Balbous, curé archiprêtre, que fusionnent cinq patronnages de Brest, dont la célèbre Armoricaine de Brest, terreur des Coupes de France de l'entre-deux-guerres. L'Armoricaine de Brest où a également évolué le mythique gardien de l'équipe de France, Alexis Thépot, qui a participé aux deux premières Coupes du Monde sous le maillot frappé du coq et qui a été le premier gardien à arrêter un penalty dans ce tournoi mondial. Il a aussi été l'un des premiers gardiens à utiliser le plogeon pour protéger sa cage. Durant les vingt premières années de son existence, le Stade Brestois ne fera pas beaucoup parler de lui. En effet, après des débuts en fanfare (trois montées consécutives), le club stagne au niveau amateur, oscillant entre la Division d'Honneur et la 3ème Division, plus haut niveau amateur de l'époque. Fin des années 60, on sent une véritable envie de faire du Stade un grand club. Entre matches de gala avec Kopa et Fontaine, les Corinthians de Sao Paulo et matches en nocturne, le Stade se fait aussi connaitre comme croqueur d'équipes professionnelles. Poussé par un public nombreux et des recettes aux guichets assez exceptionelles, le Stade Brestois débarque en Division 2 en 1971. Après quelques saisons plutôt moyennes à ce niveau, le Stade se révèle en 1979 (quelle belle année !) sous le coaching de l'emblématique Alain de Martigny et accède pour la première fois à la 1ère Division. Une première saison dans l'élite très difficile puisque le club n'enregistrera sa première victoire que lors de la 19ème journée, triste record que le Racing avait failli battre il y a deux ans d'ailleurs. Remontée directe l'année d'après avec l'obtention du seul et unique titre du club à ce jour, le titre de Champion de France de 2ème Division. Après une bonne première saison pour son retour, le Stade alterne le bon et le moins bon, entre sauvetage dans les dernières journées et qualification européenne manquée. Brest s'est alors installé durablement dans le paysage footballistique français, sans toutefois faire de gros éclats sportifs.
Le début de la fin
En 1986, après avoir changé de nom quelques années auparavant, le Stade Brestois devenant le FC Brest Armorique, le président Yvinec va se prendre au jeu du foot business (et oui, ça ne date pas d'aujourd'hui), dont le précurseur se nomme bien sûr Bernard Tapie, tout fraîchement nommé président de l'Olympique de Marseille en faisant venir les mondialistes Brown et Julio Cesar. Après un début en trombe, le club finira à la 8ème place, ce qui est encore le meilleur classement du club en D1. Après le départ de l'entraineur Keruzoré en 1987, du à des problèmes avec son président, Maligorne arrive aux commandes d'une équipe affaiblie et ne pourra empêcher la descente. Le FC Brest Armorique remontera dès l'année suivante après un match de barrage mythique (c'est un peu leur Racing-Rennes) face au Racing. Après un nul 2-2 à la Meinau, Cabanas propulse les Bretons en D1 et renvoie le Racing au purgatoire pour quelques années. Les Brestois peuvent alors compter dans leurs rangs des jeunes pousses comme Colleter, Corentin Martins, le gardien Barrabé et des joueurs expérimentés comme Buscher, Van Herpen ou Cabanas. Toutefois cette saison 89/90 est difficile ; la mayonnaise ne prend pas, mais l'équipe, renforcée par Bernard Ferrer, rectifie le tir et termine la saison dans le ventre mou du classement. Pendant ce temps là, la jeune génération emmenée par Guivarc'h et Laurent David, l'ex Mulhousien, remporte la Coupe Gambardella.
La chute du Brest Armorique
La saison suivante, pourtant bien menée sportivement par une équipe compétitive avec Bernard Lama, Paul LeGuen ou encore le jeune David Ginola, est celle de la chute. Le club est rétrogradé administrativement à cause de sa gestion opaque et plus que douteuse. Les supporters sont déçus mais également confiants, l'équipe aura de sérieux arguments en D2. Mais c'est sans compter avec le fait que le club va déposer le bilan en décembre de la même année. Le Brest Armorique joue son dernier match professionnel chez son voisin guingampais qui va prendre sa place sur la scène du football professionnel breton. Ce match prit une tournure spéciale avec l'envahissement du terrain par des supporters brestois désabusés, provoquant le retour aux vestiaires des 22 acteurs ! David Ginola demanda même au micro aux supporters brestois de reprendre leurs esprits et de permettre la suite du match. D'ailleurs, pour de nombreux Brestois, le président du club rival guingampais et président de la Ligue, Noël Le Graet, aurait également un peu savonné la planche... Brest est finalement tombé.
Le phénix brestois
Après avoir manqué une remontée en D2 immédiate (lâché sur la fin par St-Brieuc), Brest s'enfonce dans la crise. Michel Jestin reprend le club qui retrouve son nom d'antan, le Stade Brestois. Les saisons en D3 puis National s'enchainent, mais sans grands résultats. Pourtant de jolis noms circulent du côté du Finistère, Sladjan Djukic ou le grand Didier Monczuk défendront vaillament le maillot rouge. Finalement, le club plonge au niveau amateur avec la réforme du National. Après trois années de CFA, le club remonte à l'échelon supérieur sous le commandement d'Alain de Martigny et se met à rêver à une deuxième montée consécutive la saison suivante, finalement manquée pour quelques points. Le club retrouve des ambitions et le slogan « La D2 en 2002 » naît. Finalement, elle n'arrivera qu'en 2004. Francis Le Blé s'enflamme à nouveau et le Stade Brestois 29 retrouve le monde pro, emmené par Albert Rust et un certain Franck Ribéry... Pour son retour en Ligue 2 Orange, le Stade euphorique connaît un très bon début de championnat, l'équipe rêvant à nouveau d'une montée direct en L1. Malheureusement, l'équipe s'essouffle et termine 9ème. La saison suivante (05/06) sera plus difficile, notamment à cause d'un nouveau remaniement total de l' effectif. Rust est limogé pour de mauvais résultats et Goudet quitte Grenoble pour le remplacer. L'équipe sauvera tardivement sa peau en D2.
Le Stade version 2006/07
Pour cette nouvelle saison en Ligue 2 Orange, le Stade a pour unique objectif le maintien en L2. Le groupe s'est vu renforcer par l'arrivée de joueurs expérimentés comme Yohann Bigné, Richard Socrier ou Yoann Poulard. Peu de départs (Malm et Verschave) : pour une fois, la stabilité est de mise côté brestois. Pour remplir son objectif, le Stade se doit d'être irréprochable à domicile et de grapiller des points utiles à l'extérieur, comme celui pris à Grenoble ou à Istres, ou réussir des coups comme au Havre. Attention danger pour ce déplacement en terre bretonne !
Si le maintien est assuré cette saison, il est clair que le club et son fidèle président Jestin ambitionnent de faire revivre aux supporters brestois de grands moments au Stade Francis Le Blé et de retrouver l'élite nationale.
