Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Voilà, c'est fini

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Après-match
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Par filipe
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© Karim Chergui

Pour continuer à croire en un hypothétique maintien, il fallait battre Sochaux et espérer une défaite de Troyes. On a ni l'un ni l'autre : Strasbourg est en Ligue 2.

Le jour et la nuit
343. C'est précisément le nombre de jours qui séparent les deux dernières confrontations entre Sochaux et Strasbourg au stade Bonal.
Il y a un peu moins d'un an, le Racing y assurait quasiment son maintien en L1 au terme d'un des meilleurs matchs de la saison et le tout avec une toute fraîche Coupe de la Ligue sous le bras. Marc Keller pouvait même partager sa joie à la fin de la rencontre avec les supporters présents dans les tribunes, dans une communion qu'on pensait annonciatrice de jours heureux.
En ce 15 avril 2006, ironie du sort, c'est sur cette même pelouse que Strasbourg entérine quasiment sa relégation en L2.
Entre ces deux matchs, beaucoup d'encre a coulé et les mauvaises nouvelles se sont enchaînées sur un rythme bien plus soutenu que celui des buts dans les filets adverses.

Première mi-temps stérile
Et en parlant de rythme, il aura fallu attendre un bon quart d'heure avant que ce match ne s'emballe quelque peu, sur la première occasion strasbourgeoise. Suite à un centre d'Hosni, Pascal Johansen, esseulé dans la surface de réparation, reprend de l'intérieur du pied droit une balle qui s'en va échouer sur le poteau.
Les Strasbourgeois dominent territorialement toute la première mi-temps, Sochaux n'étant dangereux que sur des contres du percutant Ilan, bien arrêté par les jaillissements de Cédric Kanté.
La présence de deux attaquants de pointe (Diané et Nemeth) permet quelques actions intéressantes dont celle de la 33ème minute où Diané déborde côté droit et centre à ras de terre : Nemeth passe devant son adversaire direct et tire, mais Richert parvient à repousser en corner grâce à un arrêt réflexe.
40ème minute, troisième occasion du match et troisième occasion pour les Bleus avec un nouveau débordement de Diané, cette fois côté gauche. Son centre en retrait trouve Alexander Farnerud qui oblige Richert à une nouvelle belle parade.
Face à de faibles Franc-Comtois, Strasbourg mériterait de mener au score à la mi-temps. Au lieu de cela, ils ont surtout réussi à faire briller le seul Sochalien bien dans son match, le gardien de but Teddy Richert.

Le réveil sochalien
Le score est donc nul et vierge à la pause alors que Troyes mène 2-0 face à Ajaccio. Le Racing est à sept points du maintien et selon la télévision, les Strasbourgeois n'ont pas été mis au courant dans les vestiaires par Jacky Duguépéroux. Dommage, car enfin "libérés" de toute possibilité de sauver le club, les coéquipiers d'Yves Deroff auraient eu tout loisir de réaliser une formidable deuxième mi-temps...
Il faudra donc se contenter d'une nouvelle domination stérile devant des Sochaliens toujours aussi amorphes. Malgré les espaces laissés par la défense adverse, le Racing ne se crée pas d'occasions de but, la faute à de mauvaises passes, quelques contrôles ratés et une trouille évidente de mal faire.
Du coup, les Bleus ne font rien et c'est Sochaux qui commence à être dangereux : 65ème minute, un coup-franc d'Ilan est bien stoppé par Cassard ; 68ème minute, superbe parade du Strasbourgeois sur une tête de Dagano esseulé dans l'axe du but ; deux minutes plus tard, c'est Weldon qui s'infiltre dans la défense et met à nouveau Cassard à contribution, qui parvient à repousser du pied ; 74ème minute, le nouvel entrant Weldon met dans le vent la défense (Deroff et Haggui) côté gauche et centre en retrait : la frappe d'Ilan est complètement manquée.

Deux buts dans les dernières minutes
Et enfin à la 80ème minute, arrive ce qui est (presque) toujours arrivé cette saison : une erreur défensive (cette fois-ci de Kanté) remet la balle dans les pieds d'Ilan qui s'en va tromper Cassard d'une belle frappe à l'entrée de la surface.
Heureusement quelques minutes plus tard, Pontus Farnerud, tout juste entré en jeu, parvient à égaliser grâce à une frappe de 30 mètres que Richert, masqué par Diawara, ne peut que détourner : 1-1, c'était le minimum qu'on pouvait attendre dans un match où Strasbourg a une nouvelle fois donné le bâton pour se faire battre.
Un minimum insuffisant puisque Troyes s'est imposé 3-0 face aux Corses. Avec sept points de retard et trois matchs à jouer (dont deux à l'extérieur), il n'y a plus rien à espérer. Il était de toute façon trop tard pour sauver les meubles, dans cette saison où la malchance et les blessures n'expliquent pas tout. L'enthousiasme né l'an passé dans la continuité des deux succès face à Caen et Sochaux a été brisé par cette équipe sans doute mort-née dès les premières semaines de la saison 2005-2006.
Dans deux semaines, un contrôleur indifférent poinçonnera une dernière fois les cartes d'abonnement, comme un ultime coup de canif dans le contrat moral passé il y a un an entre le club et ses 11 000 fidèles.

Fin du chemin de croix
Il ne reste maintenant que trois stations avant la fin du chemin de croix, avant d'entamer un éprouvant purgatoire en Ligue 2. Et entre un président dont on ne sait quoi penser, un entraîneur qui ne sait plus quoi penser et des joueurs qui ne pensent plus – enfin pas au Racing – difficile de savoir où cela va mener le club.
Mais en tant que supporters encombrés d'une foi parfois aveuglante, on ne peut qu'espérer une résurrection rapide, même si aujourd'hui pas grand chose n'incite à le penser.
Mais de toute façon, il ne reste plus que ça, l'espoir...

filipe

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