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Le LOSC est encore en marge de la surmédiatisation dont font l'objet l'OL ou encore l'OM et le PSG, les impayables duettistes de la L1. Pourtant, le club est une des valeurs montantes de la L1.
Le LOSC "petit nouveau" du football français
Vieux club bardé de titres (champion de France en 1946 et 1954, cinq Coupes de France jusqu'en 1955), le LOSC avait peu à peu sombré dans l'anonymat. Un virage est pris en 1998, après des décennies de yo-yo, lorsque le club est cédé par la mairie à des investisseurs privés. Mais Lille ne vivra pas le drame du Racing, livré à des incompétents sans états d'âme. La cession du club coïncide avec l'arrivée de Vahid Halilodzic. Le bonhomme, surtout connu pour son exceptionnelle carrière de joueur à Nantes dans les années 80, est encore quasiment un novice en tant que technicien. Pourtant, il bâtira une équipe qui remonte en L1 en 2001, et y finira à la 3ème place (!!), après avoir titillé le titre jusqu'à cinq journées de la fin. C'est pourtant (déjà) la fin d'un cycle, puisque le club enregistre successivement les départs de Luc Dayan (présidence) puis du couple Graille (président)/Halilodzic qui emménage quelques 200 kilomètres plus au Sud - sans parler de nombreux joueurs.
Pour ne pas faire mentir les clichés sur les Chtimis, le LOSC se remet vaillamment au travail, notamment sous l'impulsion de l'excellent Claude Puel (champion à la tête de l'ASM en 2000). L'année 2004-2005 est triomphale pour Lille, qui ne décroche quasiment pas de la 2ème place. La confirmation est venue cette année, puisque Lille, perché à la 3ème place, s'impose comme l'un des rares dauphins crédibles de l'OL. Ne manque, pour l'instant, que la fameuse épopée de référence en Coupe d'Europe, après laquelle courent la plupart des clubs français - et non les moindres. Lille s'est pourtant offert de beaux frissons cet hiver en battant Manchester United "à domicile" (au Stade de France).
Mais pourquoi eux ?
Sur le papier, personne ou presque n'aurait misé un fifrelin sur le projet lillois. Le stade historique de Grimonprez-Jooris (déjà à l'origine du départ de Graille et consorts) n'en finit plus d'être remplacé. Le budget du club s'établissait l'an dernier à seulement 20M d'euros, 30M cette année. Malgré de bonnes individualités (Acimovic, Odemwingie, Moussilou, Sylva, Makoun, Tavlaridis), l'équipe ne compte pas de vrais stars "capables faire basculer un match" (comme on dit).
En fait, le succès de Lille est probablement le fruit de la stabilité de la direction, de la sagesse dans la gestion financière (club le mieux géré de France en 2000 et 2003), et surtout de la fameuse "méthode Puel". Cet ex-pilier de l'AS Monaco (joueur de 1977 à 1996, dans l'encadrement de 1996 à 2001 !), débarqué comme un malpropre pour un obscur litige avec le président Campora, est désormais connu pour son usage immodéré du turn-over des joueurs, et pour sa capacité à souder et galvaniser son groupe.
Finalement, si l'on excepte le problème du stade qui empoisonne la vie du club, le LOSC est peut-être en train de réaliser, à petits pas comptés, une montée en puissance comparable à celle de l'OL à la fin des années 90. Cependant, on n'en est pas encore à l'heure des premiers gros transferts, puisque Lille s'est contenté de quelques recrutements judicieux et prometteurs (Kader Keita, Daniel Gygax, Stéphane Lichsteiner) tout en limitant remarquablement l'hémorragie prévisble après leur excellente saison [parmi les cadres, seuls Landrin (PSG) et Brunel (Sochaux) sont partis]. Il faut croire que le projet est convaincant.
Quel scénario pour Strasbourg-Lille ?
Il va falloir se surpasser pour réussir notre petite reception, et être diablement persuasif pour que ces impitoyables Nordistes consentent à nous lâcher des points. Les statistiques font froid dans le dos : seulement 20 petits buts encaissés (seuls Bordeaux fait mieux) et tout de même 42 marqués (seul Lyon fait mieux). Côté Strasbourg, c'est pareil mais à l'envers (26 pour, 40 contre)... L'esprit collectif de Lille, ça veut aussi dire que tout le monde marque : Odemwingie (8), Gygax-Debuchy-Makoun-Moussilou (4), autant qu'il faudra se méfier de tout le monde ! N'oublions pas non plus que Lille n'a pas tout à fait renoncé à une deuxième place qualificative en Ligue des Champi(gn)ons, puisqu'ils ne sont qu'à cinq points de Bordeaux - ce qui est infime, ce n'est pas les Troyens qui diraient le contraire. N'oublions pas non plus que Lille disputera cette semaine un match de Coupe de France contre Vitré, qu'on leur souhaite très éprouvant - tout fair-play mis à part. Un match ouvert donc, où il faudra compter encore une fois sur la chance légendaire du Racing.
Vieux club bardé de titres (champion de France en 1946 et 1954, cinq Coupes de France jusqu'en 1955), le LOSC avait peu à peu sombré dans l'anonymat. Un virage est pris en 1998, après des décennies de yo-yo, lorsque le club est cédé par la mairie à des investisseurs privés. Mais Lille ne vivra pas le drame du Racing, livré à des incompétents sans états d'âme. La cession du club coïncide avec l'arrivée de Vahid Halilodzic. Le bonhomme, surtout connu pour son exceptionnelle carrière de joueur à Nantes dans les années 80, est encore quasiment un novice en tant que technicien. Pourtant, il bâtira une équipe qui remonte en L1 en 2001, et y finira à la 3ème place (!!), après avoir titillé le titre jusqu'à cinq journées de la fin. C'est pourtant (déjà) la fin d'un cycle, puisque le club enregistre successivement les départs de Luc Dayan (présidence) puis du couple Graille (président)/Halilodzic qui emménage quelques 200 kilomètres plus au Sud - sans parler de nombreux joueurs.
Pour ne pas faire mentir les clichés sur les Chtimis, le LOSC se remet vaillamment au travail, notamment sous l'impulsion de l'excellent Claude Puel (champion à la tête de l'ASM en 2000). L'année 2004-2005 est triomphale pour Lille, qui ne décroche quasiment pas de la 2ème place. La confirmation est venue cette année, puisque Lille, perché à la 3ème place, s'impose comme l'un des rares dauphins crédibles de l'OL. Ne manque, pour l'instant, que la fameuse épopée de référence en Coupe d'Europe, après laquelle courent la plupart des clubs français - et non les moindres. Lille s'est pourtant offert de beaux frissons cet hiver en battant Manchester United "à domicile" (au Stade de France).
Mais pourquoi eux ?
Sur le papier, personne ou presque n'aurait misé un fifrelin sur le projet lillois. Le stade historique de Grimonprez-Jooris (déjà à l'origine du départ de Graille et consorts) n'en finit plus d'être remplacé. Le budget du club s'établissait l'an dernier à seulement 20M d'euros, 30M cette année. Malgré de bonnes individualités (Acimovic, Odemwingie, Moussilou, Sylva, Makoun, Tavlaridis), l'équipe ne compte pas de vrais stars "capables faire basculer un match" (comme on dit).
En fait, le succès de Lille est probablement le fruit de la stabilité de la direction, de la sagesse dans la gestion financière (club le mieux géré de France en 2000 et 2003), et surtout de la fameuse "méthode Puel". Cet ex-pilier de l'AS Monaco (joueur de 1977 à 1996, dans l'encadrement de 1996 à 2001 !), débarqué comme un malpropre pour un obscur litige avec le président Campora, est désormais connu pour son usage immodéré du turn-over des joueurs, et pour sa capacité à souder et galvaniser son groupe.
Finalement, si l'on excepte le problème du stade qui empoisonne la vie du club, le LOSC est peut-être en train de réaliser, à petits pas comptés, une montée en puissance comparable à celle de l'OL à la fin des années 90. Cependant, on n'en est pas encore à l'heure des premiers gros transferts, puisque Lille s'est contenté de quelques recrutements judicieux et prometteurs (Kader Keita, Daniel Gygax, Stéphane Lichsteiner) tout en limitant remarquablement l'hémorragie prévisble après leur excellente saison [parmi les cadres, seuls Landrin (PSG) et Brunel (Sochaux) sont partis]. Il faut croire que le projet est convaincant.
Quel scénario pour Strasbourg-Lille ?
Il va falloir se surpasser pour réussir notre petite reception, et être diablement persuasif pour que ces impitoyables Nordistes consentent à nous lâcher des points. Les statistiques font froid dans le dos : seulement 20 petits buts encaissés (seuls Bordeaux fait mieux) et tout de même 42 marqués (seul Lyon fait mieux). Côté Strasbourg, c'est pareil mais à l'envers (26 pour, 40 contre)... L'esprit collectif de Lille, ça veut aussi dire que tout le monde marque : Odemwingie (8), Gygax-Debuchy-Makoun-Moussilou (4), autant qu'il faudra se méfier de tout le monde ! N'oublions pas non plus que Lille n'a pas tout à fait renoncé à une deuxième place qualificative en Ligue des Champi(gn)ons, puisqu'ils ne sont qu'à cinq points de Bordeaux - ce qui est infime, ce n'est pas les Troyens qui diraient le contraire. N'oublions pas non plus que Lille disputera cette semaine un match de Coupe de France contre Vitré, qu'on leur souhaite très éprouvant - tout fair-play mis à part. Un match ouvert donc, où il faudra compter encore une fois sur la chance légendaire du Racing.
