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L'AC Ajaccio n'est pas n'importe quel club. Rélégables, mais récemment victorieux face à Marseille et Auxerre, les Corses sont peut-être au début d'un de ces retours gagnants comme le Racing en a connu un l'an dernier. Un match au couteau en perspec
Oublier 2005
En fin de saison dernière, le sauvetage de l'AC Ajaccio n'avait semblé tenir qu'à la roublardise de son inénarrable entraîneur d'alors, Roland Courbis. Les Ajacciens abordaient donc avec une ambition toute neuve leur troisième saison depuis leur montée. Faisant avec les (modestes) moyens du bord, le club corse effectuait un recrutement quantitatif (13 arrivées pour 10 départs), mais aussi qualitatif, puisqu'il récupérait notamment les deux ex-Bastiais Rocchi et Ziani. En contrepartie, le club se séparait, entre autres, de Demont (Lens) et Ouadah (Metz).
Un début plein de promesses... juste des promesses
Le début de saison est prometteur ; l'ACA flirte avec les places européennes (6ème au soir de la 6ème journée), enchaîne les bons matchs et les buts. Après la vague de départs à la retraite de 2004, Courbis semble avoir construit une équipe solide et complète, en s'appuyant entre autres sur de nombreux joueurs brésiliens.
L'ACA pointe encore à une très honorable 9ème place avant de recevoir le Racing le 21 septembre dernier, même s'il semble marquer le pas (défaite 2-0 à Auxerre). Le match est sinistre à tous points de vue (0-0), et nous laissera en plus orphelin de Sidi Keita, touché aux ligaments croisés. Peu de temps après, Stéphane Ziani surprend tout le monde en annonçant sa retraite. Commence alors une impressionnante dégringolade du club corse, avec un bilan à faire frémir (sauf peut-être du côté de Strasbourg) : 14 matchs, 3 buts inscrits, 2 points pris. Comme ailleurs, on invoque la malchance, le manque de réussite offensive et l'absence des blessés (Saïfi et Rocchi entre autres).
Dés la fin du match contre Nantes, le 11 janvier - perdu 2-0 à domicile - Roland Courbis s'avoue vaincu devant les caméras. Le président Moretti le congédie, et l'ACA devient le deuxième club et (pour l'instant) dernier club à expérimenter le fameux "choc psychologique" cette saison, juste après le PSG qui venait de limoger Laurent Fournier fin décembre. Une petite révolution du côté d'Ajaccio, tant la popularité et le prestige de héros de 2003 (montée en L1) et de 2005 (maintien) semblaient le protéger. Certains n'ont pas manqués de souligner que ce départ coïncidait avec l'ouverture prochaine du procès de l'affaire des transferts de l'OM ; Courbis, appelé à comparaître en tant qu'entraîneur de l'OM à l'époque des faits présumés, aurait peut-être tout bêtement pris du recul pour préparer sa défense...
L'effet Pasqualetti ?
Le club est alors 19ème, à neuf points du maintien, et confie son opération maintien au commando José Pasqualetti, l'ancien entraîneur adjoint. Le reste de l'équipe est stable : à part l'arrivée discrète de l'ancien attaquant Istréen Moussa N'Diaye, l'ACA ne connaît pas un interminable barnum à la strasbourgeoise.
Dans la lancée du match de Nantes, Ajaccio touche le fond au Mans, malgré un mieux sensible dans le jeu (1-0 et la lanterne rouge). Vient alors le fameux match face à Marseille : Lucas se retrouve enfin (2 buts) et Ajaccio s'impose après un match parfaitement maîtrisé (1-3 score final). Mieux encore : quelque jours après, l'ACA se permet d'accrocher l'équipe type de l'OL en coupe de France, malgré la présence de plusieurs remplaçants.
L'ACA est assurément l'équipe la plus en forme parmi les candidates au maintien ; en plus de la solidité de quelques cadres (notamment Rodrigo au milieu et Collin en défense), la montée en puissance de quelques jeunes (Mandrichi, Abdoun, Baron) semble avoir instauré un saine compétition dans le groupe. Edson fait une bonne saison et pourrait avoir trouvé un compère efficace en N'Diaye. Le Sénégalais s'avère être une recrue de choix , autant à cause de son excellente mentalité (il a demandé à rester sur le terrain (!) lors du match contre Auxerre, avant d'inscrire le but victorieux) que de sa contribution directe au jeu (2 buts en 6 matchs). La seule véritable absence sera celle de Rocchi, qui manque toujours à l'entrejeu ajaccien, et dans une moindre mesure, celle du gardien Porato, Trévisan ayant montré qu'il pouvait le remplacer efficacement.
La grande force actuelle de l'ACA est assurément son esprit d'équipe : contre Lyon, Marseille et récemment Auxerre (victoire 1-0 à l'arraché), elle a montré qu'elle était solidaire et hargneuse. Rien n'est fait pourtant, et la situation reste très délicate : le club est dix-huitième à cinq points du maintien. Mais les Ajacciens sont de redoutables spécialistes des sauvetages sur le fil...
En fin de saison dernière, le sauvetage de l'AC Ajaccio n'avait semblé tenir qu'à la roublardise de son inénarrable entraîneur d'alors, Roland Courbis. Les Ajacciens abordaient donc avec une ambition toute neuve leur troisième saison depuis leur montée. Faisant avec les (modestes) moyens du bord, le club corse effectuait un recrutement quantitatif (13 arrivées pour 10 départs), mais aussi qualitatif, puisqu'il récupérait notamment les deux ex-Bastiais Rocchi et Ziani. En contrepartie, le club se séparait, entre autres, de Demont (Lens) et Ouadah (Metz).
Un début plein de promesses... juste des promesses
Le début de saison est prometteur ; l'ACA flirte avec les places européennes (6ème au soir de la 6ème journée), enchaîne les bons matchs et les buts. Après la vague de départs à la retraite de 2004, Courbis semble avoir construit une équipe solide et complète, en s'appuyant entre autres sur de nombreux joueurs brésiliens.
L'ACA pointe encore à une très honorable 9ème place avant de recevoir le Racing le 21 septembre dernier, même s'il semble marquer le pas (défaite 2-0 à Auxerre). Le match est sinistre à tous points de vue (0-0), et nous laissera en plus orphelin de Sidi Keita, touché aux ligaments croisés. Peu de temps après, Stéphane Ziani surprend tout le monde en annonçant sa retraite. Commence alors une impressionnante dégringolade du club corse, avec un bilan à faire frémir (sauf peut-être du côté de Strasbourg) : 14 matchs, 3 buts inscrits, 2 points pris. Comme ailleurs, on invoque la malchance, le manque de réussite offensive et l'absence des blessés (Saïfi et Rocchi entre autres).
Dés la fin du match contre Nantes, le 11 janvier - perdu 2-0 à domicile - Roland Courbis s'avoue vaincu devant les caméras. Le président Moretti le congédie, et l'ACA devient le deuxième club et (pour l'instant) dernier club à expérimenter le fameux "choc psychologique" cette saison, juste après le PSG qui venait de limoger Laurent Fournier fin décembre. Une petite révolution du côté d'Ajaccio, tant la popularité et le prestige de héros de 2003 (montée en L1) et de 2005 (maintien) semblaient le protéger. Certains n'ont pas manqués de souligner que ce départ coïncidait avec l'ouverture prochaine du procès de l'affaire des transferts de l'OM ; Courbis, appelé à comparaître en tant qu'entraîneur de l'OM à l'époque des faits présumés, aurait peut-être tout bêtement pris du recul pour préparer sa défense...
L'effet Pasqualetti ?
Le club est alors 19ème, à neuf points du maintien, et confie son opération maintien au commando José Pasqualetti, l'ancien entraîneur adjoint. Le reste de l'équipe est stable : à part l'arrivée discrète de l'ancien attaquant Istréen Moussa N'Diaye, l'ACA ne connaît pas un interminable barnum à la strasbourgeoise.
Dans la lancée du match de Nantes, Ajaccio touche le fond au Mans, malgré un mieux sensible dans le jeu (1-0 et la lanterne rouge). Vient alors le fameux match face à Marseille : Lucas se retrouve enfin (2 buts) et Ajaccio s'impose après un match parfaitement maîtrisé (1-3 score final). Mieux encore : quelque jours après, l'ACA se permet d'accrocher l'équipe type de l'OL en coupe de France, malgré la présence de plusieurs remplaçants.
L'ACA est assurément l'équipe la plus en forme parmi les candidates au maintien ; en plus de la solidité de quelques cadres (notamment Rodrigo au milieu et Collin en défense), la montée en puissance de quelques jeunes (Mandrichi, Abdoun, Baron) semble avoir instauré un saine compétition dans le groupe. Edson fait une bonne saison et pourrait avoir trouvé un compère efficace en N'Diaye. Le Sénégalais s'avère être une recrue de choix , autant à cause de son excellente mentalité (il a demandé à rester sur le terrain (!) lors du match contre Auxerre, avant d'inscrire le but victorieux) que de sa contribution directe au jeu (2 buts en 6 matchs). La seule véritable absence sera celle de Rocchi, qui manque toujours à l'entrejeu ajaccien, et dans une moindre mesure, celle du gardien Porato, Trévisan ayant montré qu'il pouvait le remplacer efficacement.
La grande force actuelle de l'ACA est assurément son esprit d'équipe : contre Lyon, Marseille et récemment Auxerre (victoire 1-0 à l'arraché), elle a montré qu'elle était solidaire et hargneuse. Rien n'est fait pourtant, et la situation reste très délicate : le club est dix-huitième à cinq points du maintien. Mais les Ajacciens sont de redoutables spécialistes des sauvetages sur le fil...
